Le conseil d'administration de La Poste doit débattre mercredi d'un projet d'ouverture du capital de l'entreprise publique à ses salariés à hauteur de 2,99%, affirme le quotidien économique Les Echos.
Ce projet est porté depuis plusieurs années par le PDG Jean-Paul Bailly, qui espérait à la fin de l'année dernière convaincre 150.000 des 280.000 salariés de souscrire à l'opération, ajoute le journal à paraître mercredi.
Les Echos précisent que la participation des salariés a été fixée en dessous du seuil de 3%, car dans le cas contraire il aurait fallu créer un poste d'administrateur salarié... et donc réécrire la loi de février 2010 qui fixe précisement la composition du conseil d'administration de La Poste.
Un représentant des salariés serait toutefois accueilli au sein du conseil avec le statut d'"invité permanent", sans droit de vote.
Selon le journal, les salariés souhaitant acheter des actions de leur entreprise verraient leur mise de fonds abondée à hauteur de 100% jusqu'à 300 euros, de 50% entre 300 et 800 euros, et de 25% entre 800 et 6.000 euros. Ce sont des conditions "très favorables" qui seront consenties aux salariés les plus modestes pour les pousser à souscrire, commentent Les Echos.
Le conseil d'administration examinera les comptes 2011 de l'entreprise et lancera le processus de détermination du prix des actions mises en vente. Le résultat sera connu à l'issue du conseil du 12 avril.
L'augmentation de capital effectuée au début de l'année dernière, qui avait vu la Caisse des dépôts prendre 26% des actions du groupe, s'était effectuée sur la base d'une valorisation de La Poste de 6 euros/action.