Joseph Blatter et le foot, c'est bel et bien fini : le Tribunal arbitral du sport (TAS) a confirmé lundi la suspension de six ans infligée au président déchu de la Fifa qui avait entraîné dans sa chute son successeur désigné, le Français Michel Platini. Et Blatter a indiqué à l'AFP qu'il ne fera "pas appel devant un tribunal suisse".
C'est le porte-parole de Blatter lui-même qui a annoncé la décision à l'AFP, coupant l'herbe sous le pied de la plus haute juridiction sportive, qui l'a confirmé un peu plus tard. Blatter a même réagi dans un communiqué avant que le TAS ne s'exprime.
"Je prends acte du verdict rendu par le Tribunal arbitral international du sport. Étant donné le déroulement du procès, il ne fallait pas s'attendre à une autre sentence. Avant tout, j'ai appris qu'en sport, on peut gagner, mais qu'on peut aussi perdre", commente ainsi "Sepp".
A 80 ans, la retraite sonne donc définitivement pour le Haut-Valaisan, entré en 1975 comme directeur du développement d'une fédération sans le sou, qui ne comptait alors que 11 employés, et débarqué sans ménagement en décembre 2015 pour une histoire de... gros sous.
Contraint à la démission alors qu'un scandale de corruption sans précédent secouait l'instance suprême du foot mondial, M. Blatter avait été suspendu en décembre 2015 par la comission d'éthique de la Fifa pour une durée de 8 ans de toute activité liée au football à la suite d'un paiement controversé de 1,8 million d'euros à Michel Platini, également suspendu pour la même durée.