Depuis le début de la saison, certaines pelouses de Ligue 1 sont dans un état à la limite du raisonnable. Entre problèmes d’eau et champignons, il y a urgence.
En plus d'une affluence en baisse depuis le début de la saison, la Ligue 1 a un autre problème à régler au plus vite : les pelouses. Encore ce week-end, lors de la 7e journée de Ligue 1, le constat a été terrible, certains terrains sont dans un état critique, ce qui offre des matchs techniquement en deçà des attentes.
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Un coupable nommé pythium
Que ce soit à Bordeaux, Bastia, Montpellier ou encore Toulouse, les pelouses de Ligue 1 - hormis celle du Parc des Princes entre autres - sont dans un piteux état et les critiques se font de plus en plus retentissantes. «Le terrain est un vrai problème. Cela fait trois mois qu'on a démarré notre saison, je suis très heureux d'être dans un grand club mais on doit avoir un terrain conforme au statut d'un club comme ça», a d'ailleurs déclaré Jocelyn Gourvennec, entraîneur des Girondins de Bordeaux.
Gazon maudit en @Ligue1 #taupes.
— Michel Denisot (@michel_denisot) 25 septembre 2016
Comme d'autres pelouses du sud de la France, celle du Matmut Atlantique a été attaquée courant août par le pythium. Ce virus est une sorte de champignon qui attaque dès la racine lorsqu'il y a des problèmes d'humidité. Ces champignons se développent dans un environnement humide et chaud (lorsque les températures dépassent les 30°C le jour et ne retombent pas sous les 20°C la nuit). Et la météo qui a sévit sur la France ces dernières semaines, avec d'intenses vagues de chaleur et de l'humidité, n'a rien arrangé puisque cela a permis la propagation du champignon.
Quelles solutions ?
Si à Toulouse, la pelouse, attaquée par le Xanthomonas Translucens - un autre champignon ,- a été changée, les autres clubs de Ligue 1 touchés vont devoir s'armer de patience. Ainsi, si de meilleures conditions météo arrivent dans les jours/semaines qui viennent - techniquement, il faudrait que les températures ne dépassent pas les 20°C la journée pour être débarrassé du virus - , cela permettra d'affaiblir le champignon afin de songer à un nouvel ensemencement des pelouses pour qu'elles soient de nouveau denses.
Le problème, c'est qu'il ne convient de ne pas utiliser la pelouse pour que les résultats soient au rendez-vous. Bastia et Bordeaux ne jouant plus à domicile avant un petit moment - avec la trêve internationale qui approche -, cela pourrait être la solution. Sinon, les clubs peuvent faire comme Toulouse et changer leur pelouse. Mais pas sûr qu'économiquement parlant, il y ait des heureux.
Dernière solution, la prévention comme c'est le cas à Lyon. Le club de rugby du LOU a ainsi installé des bacs avec des solutions désinfectantes. Les joueurs, entraîneurs et autres doivent se nettoyer les chaussures à l'entrée et à la sortie du terrain.
Prière de se laver les crampons en entrant sur pelouse LOU/Toulouse.À suivre sur @RMCsport @ccessieux06 @WilTemplier pic.twitter.com/itaMiP7nll
— JAY EDWARD (@EDWARDJAY73) 17 septembre 2016