L’équipe de France a montré deux visages ce dimanche après-midi. Un bien terne avec tout ce qu’il ne faut pas faire, puis un autre plus convaincant avec tout ce qu’il faut faire.
Avant le coup d’envoi, beaucoup ne pouvaient pas croire que Blaise Matuidi serait aligné sur le côté droit du milieu de terrain, tout ça pour mettre Paul Pogba, soi-disant, dans les meilleures conditions possibles.
C’est pourtant le choix fait par Didier Deschamps, et ça a donné une première période informe avec un milieu déséquilibré, un Matuidi totalement perdu, un Pogba très décevant et provoquant un penalty, un N’Golo Kanté obligé d’être partout pour boucher les trous, un Adil Rami qui a accumulé les bourdes mettant les Tricolores dans de très mauvaises conditions et une attaque qui n’arrivait ni à être trouvée, ni à se trouver.
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Il est bien évident qu’en restant dans ce dispositif, les Bleus s’exposaient à une élimination. Mais Deschamps a su changer les choses et surtout forcer sa nature à la pause. Il a replacé Matuidi sur le côté gauche et fait sortir Kanté à la place de Kingsley Coman pour jouer dans un 4-2-4 offensif contre une équipe d’Irlande, qui ne l’oublions pas, avait quatre jours de récupération en moins que la France. Et elle l’a payée très cher.
Repositionné dans l’axe de l’attaque, Antoine Griezmann a démontré qu’il est un tout autre joueur lorsqu’il évolue dans cette position. Sur un superbe centre de Bacary Sagna, il a égalisé de la tête, puis, trois minutes plus tard, sur une belle remise d’Olivier Giroud, il a donné l’avantage aux Bleus, qui se sont ensuite créé une pelletée d’occasions.
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Les quarante-cinq minutes de la seconde période ont été très agréables à regarder. Mais est-ce que l’équipe de France jouera, dimanche prochain, dans un dispositif aussi ambitieux ? J’en doute. Les pessimistes retiendront que tous les problèmes ne sont pas résolus et que la première période a été terriblement inquiétante. Les optimistes diront que la seconde période a laissé entrevoir une capacité de réaction et un pouvoir offensif intéressant. Mais, à moins que l’Islande ne crée l’exploit, lundi soir, contre l’Angleterre, le niveau va grandement monter au prochain tour. A l’équipe de France d’élever le sien. Enfin.