Pierre Ménès est une figure du paysage footballistique français. Ancien reporter à L’Equipe, cette intarissable grande gueule officie aujourd’hui en qualité d’expert pour le Canal football club. Chaque vendredi, il tient sa chronique dans les colonnes de Direct Matin.
Dire que Philippe Montanier a fait des ravages sur le banc du Stade Rennais serait plus qu’exagéré. Ce serait même totalement inexact. Incapable de remporter le moindre match sur sa pelouse depuis la fin du mois d’août et une rencontre contre Toulouse, l’équipe bretonne avait tout de même conservé une intéressante sixième place en Ligue 1 grâce à d’excellentes performances à l’extérieur et un championnat, il est vrai, totalement dépourvu de la moindre logique et régularité dans les performances.
Mais la lamentable défaite en 16e de finale de la Coupe de France au Roazhon Park contre Bourg-en-Bresse (1-3) à l’issue d’une prestation pathétique a eu raison de l’avenir rennais de Montanier. Jusque-là rien de nouveau ou d’illogique.
Ce qui est bien plus choquant, c’est de voir Rolland Courbis bombardé conseiller du président la semaine précédente et qui jurait ses grands dieux qu’il était tout sauf un danger pour l’entraîneur en place. C’est la réalité vue de l’extérieur du club breton. En interne, Philippe Montanier n’a jamais accepté la venue de Courbis et l’a d’ailleurs clairement exprimé aux joueurs dans l’intimité du vestiaire. Evidemment, lorsque tu te vautres lamentablement contre un pensionnaire de Ligue 2, qui avait en plus quasiment aligné une réserve, la situation devient compliquée.
Le club n’a pas souhaité communiquer sur le sujet, ce qui est à mon avis une erreur et laisse la place à toutes les supputations. Je pense pourtant que le Stade Rennais a les moyens d’arracher une place européenne en fin de saison, voire même en Ligue des champions. L’effectif est bon, surtout au complet. Mais Le bon chemin a-t-il été choisi ? On devrait le savoir assez vite.