"Réparons les dégâts, mais commençons tout de suite à réparer les dégâts", a lancé vendredi Joseph Blatter, président de la Fifa qui brigue un 5e mandat à 79 ans, alors que son instance est frappée par un scandale de corruption planétaire.
Blatter, qui a déjà surmonté de graves crises, en 2002 et 2011, finalement réélu à chaque fois, a ensuite usé de sa célèbre métaphore marine en appelant les 209 fédérations composant la Fifa à le rejoindre pour que "le bateau ne tangue plus, et avance tranquillement".
"Les commissions (d'éthique) de la Fifa ne peuvent pas contrôler tout le monde, ce n'est pas possible, dans aucun pays au monde un seul tribunal ne peut tout contrôler", a-t-il déclaré après les coups de filet qui ont visé la Fifa cette semaine.
"Ce n'est pas bon"
A propos des scandales de corruption qui ont éclaté cette semaine, Blatter a commenté: "ce n'est pas bon, et cela n'est bon non plus que tout cela sorte exactement deux jours avant l'élection, je ne parle pas de coïncidence mais je me pose une petite question..."
"Notre organisation, il y a 40 ans en arrière, avait une petite Coupe du monde et un tournoi olympique et c'étaient les seules compétitions de la Fifa. La Fifa a commencé à grandir au moment où le foot est devenu mondial, universel", a souligné le président en exercice depuis 1998, entré il y a 40 ans à la Fifa.
"Joao Havelange, mon prédécesseur, m'avait dit +tu as créé un monstre+ (changement de dimension de la Fifa, ndlr). C'est le mariage de la télévision et du foot qui a fait cette explosion économique de la Fifa", a encore détaillé le Suisse.
"Faisons attention non seulement à l'argent qui est dans le foot, qui est devenu un mouvement économique énorme, pas seulement les salaires des joueurs mais aussi la construction des infrastructures", a-t-il conclu sur ce sujet.