En pleine tourmente depuis l’arrestation de sept de ses responsables soupçonnés de corruption et la perquisition de son siège zurichois intervenues mercredi, la FIFA élit vendredi son président. Mis au pilori par la presse internationale depuis l'éclatement de l'affaire, Sepp Blatter devrait néanmoins être réélu.
Comme si de rien n’était, ou presque, le scrutin pour la présidence de la FIFA se déroulera ce vendredi à Zürich. Ce, même si l’instance internationale de football est éclaboussée par un scandale de corruption retentissant qui a, pour le moment, abouti à l’arrestation en Suisse de Jeffrey Webb, Eduardo Li, Julio Rocha, Costas Takkas, Eugenio Figueredo, Rafael Esquivel, José Maria Marin, tous membres de la FIFA.
Sepp Blatter n’a pas été mis en cause par la justice américaine. Il demeure cependant, depuis 1998, le patron de la FIFA. A ce titre, il est susceptible d'avoir été mis aux faits des agissements des sept interpellés de mercredi estiment de nombreux observateurs. Jeudi, Michel Platini, patron de l’UEFA, l’a défié publiquement en réclamant sa démission.
Cinquième mandat
C’est dans ce contexte que le Suisse brigue un cinquième mandat ce vendredi. Grandissime favori il y a une semaine, Blatter, opposé au Jordanien Ali Ben Al-Hussein, l’est un peu moins depuis 48 heures et les révélations de la justice américaine. Néanmoins, sa réélection ne fait – presque – aucun doute. Il sera toutefois bon d’analyser la marge d’avance dont il disposera.
L’UEFA (53 votants) votera largement en faveur d’Al-Hussein. L’Amérique du Sud (10 votants) et la Concacaf (35 votants) pourraient bien vouloir de leur côté insuffler un nouvel élan à la FIFA. Reste l’Afrique (54 votants), l’Asie (46 votants), traditionnels soutiens du président sortant, et, dans une moindre mesure l’Océanie (11 votants), dont les votes seront scrutés de près. Pour rappel, afin d’être réélu, le Suisse devra recueillir au premier tour deux tiers des voix des 209 fédérations. En cas de deuxième tour, il lui faudra alors obtenir 50% des suffrages.