Après trois jours d’attente, la CAF (Confédération africaine de football) a enfin dévoilé vendredi le nom du pays organisateur de la CAN 2015 en remplacement du Maroc, dessaisi de l’épreuve après avoir émis le souhait de la reporter en raison de l’épidémie Ebola. La Guinée équatoriale organisera la 30e édition Coupe d’Afrique des nations. Un choix qui fait jaser.
Angola, Gabon, Egypte, Nigeria, Soudan mais aussi Qatar, France et même Brésil ! Depuis mardi, les noms de nombreux pays ont tour à tour circulé pour offrir une solution de repli à cette CAN 2015 dont le Maroc avait hérité de l’organisation en janvier 2011.
Le suspense avait été en partie levé jeudi soir avec l’annonce d’une rencontre, vendredi matin à Malabo (Guinée équatoriale), entre Issa Ayatou, président de la CAF, et Teodoro Obiang Nguema, chef de l’Etat équato-guinéen.
Entretien fructueux entre Issa Ayatou et Teodoro Obiang Nguema
L’entretien entre les deux hommes a porté ses fruits. Peu avant 13 heures ce vendredi, l’officialisation de l’organisation de la CAN 2015 par la Guinée équatoriale a été rendue publique.
Le choix de ce petit pays de l’Afrique de l’Ouest, dont la superficie n’excède pas celle de la Bretagne, peut laisser perplexe.
La Guinée équatoriale, troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, a déjà co-organisé, avec le Gabon en 2012, la CAN. Elle devrait, en principe, disposer des infrastructures nécessaires pour accueillir un évènement de cette ampleur.
Seulement deux stades aux normes internationales
A ceci près, que le pays ne détient, en réalité, que deux stades répondant aux normes internationales : celui de Bata – 40.000 places – et celui de Malabo – 15.000 places. C’est notamment pour cette raison que la CAF avait incité la Guinée équatoriale à organiser conjointement avec le Gabon, la CAN 2012.
La vétusté et l’insalubrité des deux autres enceintes – ceux d’Ebibeyin et de Mongomo – retenues par la CAF pour cette CAN 2015 seraient d'autant plus criantes.
Par ailleurs, tout laisse penser que ces deux stades et leurs abords ne soient conformes aux recommandations de la FIFA en matière de sécurité. La CAN 2015 commencant dans deux mois (le 17 janvier), les délais semblent intenables pour rattraper les retards rencontrés par la Guinée équatoriale.
Un problème de taille lorsque l’on connaît l’extrême engouement des supporters du continent pour cette compétition et les précédents qui ont marqué l’histoire du football africain – drame du stade Félix-Houphouët-Boigny en 2009 (19 morts) à Abidjan ou du stade de Port-Saïd en 2012 (74 morts) etc…