Le Paris Saint-Germain, encore privé d'Ibrahimovic, a évité le pire en arrachant le nul samedi à Toulouse (1-1), lors de la 8e journée de Ligue 1, une performance inquiétante à trois jours de la réception de Barcelone.
La victoire à Caen mercredi (2-0), la première de la saison à l'extérieur pour les hommes de Laurent Blanc, ne fut donc qu'une éclaircie passagère et la malédiction du match nul (six en neuf matches toutes compétitions confondues, dont cinq en cinq déplacements) n'en finit plus de coller aux crampons des Parisiens.
En grappillant un point, les Parisiens rejoignent provisoirement Bordeaux et Saint-Etienne, derrière le leader Marseille.
La crise couvait, elle risque désormais bel et bien d'éclater si le PSG ne redresse pas la barre d'ici à mardi et la réception de Barcelone au Parc en Ligue des Champions. Faute de quoi, le club risque de prendre un gros coup derrière la tête contre les blaugranas dans une compétition qui est le véritable objectif des dirigeants qataris et qu'il a entamée de façon décevante face à l'Ajax (1-1).
Barcelone en tête, les Parisiens - privés de Zlatan Ibrahimovic, touché au talon et dont le retour est espéré contre les blaugranas, de Thiago Silva et désormais d'Ezequiel Lavezzi - avaient d'ailleurs décidé de largement faire tourner leur effectif à Toulouse, Marquinhos et Lucas, les deux buteurs de Caen, ainsi que Thiago Motta étant remplaçants.
Sans Zlatan, auteur d'un triplé l'an dernier au Stadium, Laurent Blanc s'est de nouveau libéré du 4-3-3 taillé pour la star suédoise, optant cette fois pour un 4-3-1-2 (après le 4-3-2-1 de Caen) avec en pointe Bahebeck et un Cavani inexistant et remplacé en deuxième période. Sans grand succès.
Bousculés, très fébriles défensivement dès l'entame du match par des Toulousains en pleine confiance après leur première victoire à l'extérieur mardi face à Rennes (3-0), les double champions de France en titre ont été immédiatement inquiétés par Wissam Ben Yedder qui ne mit que huit minutes à trouver les filets de Salvatore Sirigu.
Sur la première frappe cadrée
Interceptant une passe en retrait mal ajustée de son ancien coéquipier Serge Aurier, prêté au PSG en début d'année, le Franco-tunisien de 24 ans, qui se devait de faire un grand match pour espérer attirer le regard de Didier Deschamps, éliminait le gardien international italien et frappait du gauche dans un but vide.
Un but intervenant après deux premières alertes de Pesic (1) et de Ben Yedder déjà (3).
Dangereux, les Toulousains manquaient de tuer le match sur une frappe croisée de Ninkov (20) repoussée par Sirigu, puis par Pesic (30) après l'élimination de Matuidi par Doumbia d'un petit pont.
Inexistants durant les trente premières minutes, les Parisiens affichaient toutefois un réalisme déconcertant et marquait par Bahebeck (33), lancé par Verratti sur un coup-franc joué rapidement, sur leur première frappe cadrée de la rencontre ! Le premier but pour le PSG de l'ancien Troyen.
Plus incisifs en deuxième période et largement en possession du ballon, les Parisiens ne sont toutefois pas parvenus à trouver les failles, ne se créant aucune occasion franche et ne cadrant qu'un tir. Un échec offensif très inquiétant avant le choc contre Barcelone.