Le petit club ariégeois de Luzenac a déposé une demande de réintégration en Championnat National, après s'être vu barrer la route de la Ligue 2 par les instances du football et la justice, a annoncé vendredi son directeur général, Fabien Barthez.
"C'est le sport ariégeois qui est en jeu. C'est pour cela que nous avons décidé hier soir (jeudi) de faire parvenir un courrier à la FFF (Fédération française de football) pour notre réintégration en National", a déclaré à la presse Fabien Barthez.
"On a été limite de tout lâcher. On a pris un sacré coup, mais ce projet, il faut le réaliser et on a envie de le mener à bien", a ajouté le champion du monde en 1998. Mais le président de Luzenac, Jérôme Ducros, n'a pas caché les difficultés que le petit club ariégeois pourrait rencontrer pour réunir les fonds nécessaires à une saison en National, qu'il a évalués entre "2,3 et 2,5 millions d'euros".
"On a fait appel à la solidarité de tous les élus ariégeois et de Midi-Pyrénées. On va lancer un appel aux dons au niveau national et international", a-t-il dit sans plus de précisions sur les besoins financiers du club. "On respecte la décision de la justice. Il faut tourner la page", a-t-il dit.
Jeudi, le Tribunal administratif de Toulouse a débouté le club qui contestait la décision de la Ligue de football professionnel (LFP) de lui refuser la montée en Ligue 2. Luzenac avait gagné cette place sur le terrain, après s'être classé deuxième au Championnat National. Mais la LFP lui avait interdit la L2, d'abord pour des raisons financières, puis pour des raisons de stade non conforme.
Le secrétaire d'État aux sports Thierry Braillard a fait part de son "amertume" aux joueurs et dirigeants du club lors d'une visite au CREPS de Toulouse où le club s'entraîne. "Car, quand on aime le sport, on ne peut pas accepter que la victoire sur le terrain ne soit pas reconnue", a-t-il ajouté à la presse. "Le conseil d'administration de la LFP et la justice ont tranché et je ne veux pas commenter la décision", a-t-il simplement ajouté. Le secrétaire d'État a précisé qu'il "soutenait" la demande de réintégration de Luzenac en National.