Le sélectionneur de l'équipe de France de football, Didier Deschamps, a pris "acte" de la décision de Franck Ribéry de prendre sa retraite internationale et affirme pouvoir "être radical" quand il doit l'être, dans un entretien à l'Equipe vendredi.
"C'est un choix. C'est son choix", assène d'entrée Didier Deschamps, concernant la décision de Ribéry.
Et de poursuivre : "Il a fait une annonce, j'en prends acte. Après, dans deux ans..."
Puis de rappeler : "Certains et non des moindres avaient annoncé leur retraite internationale et sont revenus. Zizou en a parlé."
Pour le sélectionneur : "Franck est dans l'instantané. S'il a pris cette décision, c'est qu'il sent qu'il a besoin d'autre chose. Mais peut-être que demain ou après-demain ça changera. Ou que ça ne changera pas."
Si ça change, Deschamps est clair. Même si l'attaquant du Bayern Munich "reste un joueur de très haut niveau", pour un éventuel retour, ça va dépendre : "de lui. Beaucoup de lui."
"Ce sera important pour moi de tenir compte de son état d'esprit. Est-ce bien pour lui de l'appeler ? Pour le groupe ? Je peux être radical quand je dois l'être", prévient le sélectionneur qui "pour le moment" se demande "pourquoi prendre quelqu'un qui estime que c'est mieux de ne pas venir ?"
Ribéry a annoncé le 13 août qu'il renonçait à l'équipe de France, mettant fin à sa carrière internationale à l'âge de 31 ans, dans une interview au site du magazine allemand kicker. Le joueur qui compte 81 sélections, a manqué le Mondial-2014 en raison de problèmes dorsaux.
Pour le Championnat d'Europe 2016 qui se déroulera en France, Didier Deschamps s'est déjà fixé notamment deux "objectifs".
"Le premier, le plus important, ce sera d'être prêts, d'être le plus compétitifs possible. Pour ça, est c'est le deuxième objectif, il va falloir faire en sorte, pendant les deux années qui viennent, de donner du temps de jeu à certains, tout en conservant un noyau dur", détaille le sélectionneur.
Enfin, le journal aborde l'avenir du sélectionneur. "Aujourd'hui je suis sur l'Euro. Après, si vous me demandez si je peux être sélectionneur pendant dix ans, aujourd'hui, je réponds oui", dit-il avant de préciser: "ce ne sera sans doute pas le cas."