Le président de l'Union nationale des footballeurs professionnels, Philippe Piat, membre du CA de la LFP, s'est prononcé mercredi pour une "solution à l'amiable" permettant la réintégration de Luzenac en L2, estimant que l'accord entre le club, la ville de Toulouse et les propriétaires du stade Ernest-Wallon, "modifie la donne".
Selon cet accord, Luzenac (LAP), dont la montée en L2 a été refusée vendredi par le Conseil d'Administration de la Ligue de football professionnel en raison de la non conformité d'Ernest-Wallon, pourra jouer au Stadium de Toulouse, le temps d'effectuer des travaux au stade Ernest-Wallon.
"L'accord du 12 août –s'il était confirmé- modifie la donne, comme le feu vert finalement octroyé par la DNCG l'avait fait quelques jours auparavant concernant les questions financières", a souligné dans un communiqué Piat, qui avait pourtant voté contre la présence du LAP en Ligue 2, vendredi, comme l'ensemble du CA de la LFP.
"Désormais, Luzenac remplirait toutes les conditions pour évoluer en Ligue 2, place que les footballeurs ariégeois –dont c'est le métier- avaient gagnée sur le terrain, la saison passée. C'est la raison pour laquelle l'UNFP souhaiterait qu'une solution à l'amiable –sans qu'il soit nécessaire d'en appeler à la justice- soit trouvée pour permettre aux joueurs de Luzenac de jouer cette saison en L2", conclut M. Piat.
Luzenac, petit village de 650 habitants niché sur les rives de l'Ariège, est engagé dans un bras de fer avec les instances dirigeantes du football qui s'opposent à sa montée en Ligue 2.
Le LAP, dirigé par Fabien Barthez, le gardien des Bleus champions du monde 1998, avait gagné sur le terrain sa montée en L2 mais la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du foot français, l'avait dans un premier temps refusée, émettant des doutes sur la santé financière du club.
Le LAP avait alors porté l'affaire devant le tribunal administratif de Toulouse, qui lui avait donné raison le 1er août, poussant la DNCG à finalement émettre un avis favorable à l'octroi du statut professionnel au LAP en vue de sa montée en L2.
Vendredi, le conseil d'administration de la LFP avait refusé son accession en L2, estimant qu'il ne disposait pas d'un stade "aux normes réglementaires de sécurité".
Luzenac avait pourtant assuré avoir trouvé une enceinte pour accueillir ses matches "à domicile" au stade Ernest-Wallon.
Mardi, Luzenac a demandé la conciliation du ministère des Sports mais ce dernier a assuré "ne pas être habilité à effectuer une médiation" entre le club et la LFP.
Luzenac pourrait donc déposer un référé devant le tribunal administratif de Toulouse "pour demander la suspension du championnat de L2", comme il l'avait indiqué lundi soir.