Une récente enquête réalisée par Statista révèle le classement des pays qui privilégient la régionalité des produits dans le choix de leur alimentation. En France, malgré l’engouement, la tendance peine à s’imposer.
Manger local serait-il une particularité des pays de l’Europe de l’Est ? Selon une étude de Statista parue le 15 octobre dernier, les Suisses, les Autrichiens et les Allemands seraient les plus enclins à se tourner vers des produits locaux, mais leurs voisins Français et Italiens les suivent de près.
Dans le détail, 45 % des Suisses et des Autrichiens ont déclaré choisir leur alimentation en fonction de la régionalité des produits. Ils sont suivis de près par les Allemands (38 %), les Français (34 %) et les Italiens (32 %). De l’autre côté du globe, la régionalité des produits revêt moins d’importance. Seuls 10 % des Chinois et Américains ont cité ce critère comme entrant en jeu dans leurs choix de consommation.
une défintion floue du manger local
Mais qu’est-ce qu’un produit local ? Comme son nom l’indique, un produit local se définit par la proximité immédiate de sa zone d’achat. La notion est assez floue. Pour certains, il s’agit du périmètre de leur région, pour d’autres, la zone locale se limite à leur pays. D’autres abolissent même la notion de distance pour privilégier l’approvisionnement en direct chez le producteur. Finalement, le «manger local» désigne tout produit cultivé de façon saisonnière, dans le respect de l’environnement.
En plus de favoriser l’économie locale, les adeptes du locavorisme préservent l’environnement. D’après les Nations unies (ONU), la production agricole, ainsi que le conditionnement et la distribution des denrées alimentaires sont responsables de plus du tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.
Depuis la crise du Covid-19, la tendance du localisme est de plus en plus à la mode. Pourtant, en France, malgré l’engouement, la consommation de produits uniquement locaux et de saison n’arrive pas à s’imposer en raison de son prix, jugé trop élevé.