Perché au dernier étage de l'Institut du monde arabe, à Paris, Dar Mima, le restaurant de Jamel Debbouze, mérite le détour pour son cadre flamboyant et sa vue incroyable. La cuisine méditerranéenne qui y est servie est généreuse, mais réservée à une certaine clientèle.
«Si un jour je devais faire un cadeau à ma mère, ce serait lui offrir un restaurant. Et si je devais choisir un écrin, ce serait l’Institut du Monde Arabe». Le rêve est devenu réalité pour Jamel Debbouze qui, en collaboration avec Laurent de Gourcuff, fondateur du groupe Paris Society, vient d’ouvrir une adresse gastronomique à l’Institut du monde arabe, à Paris.
Mais que vaut «Dar Mima», nom donné à ce lieu en hommage à Fatima, la maman du comédien et humoriste ? Pour le savoir, direction le 9e et dernier étage de l'IMA, célèbre édifice de la capitale qui fait le pont entre la culture française et marocaine. A peine arrivés, nous voilà plongés dans un décor digne des Mille et une nuits. La salle prend en effet des allures de palais oriental avec zelliges, boiseries, dorures, tentures opulentes et assises en velours. Le tout plongé dans une ambiance tamisée et extrêmement chaleureuse.
© Dar Mima/Romain Ricard 2023
Place désormais à la carte. On y retrouve toutes les spécialités culinaires du Maroc, avec un large choix de mezze. On opte pour la succulente salade Zaalouk à base d’aubergines et de tomates rôties (14 €) et un mélange merguez, tomates et oignons confits (14 €) qui ravit nos papilles. On avait largement hésité avec les briouates au fromage (16 €) et la pastilla au poulet, aux amandes et à la cannelle (24 €).
des spécialités à déguster en musique
Le dîner se poursuit par le classique tajine de keftas aux œufs (26 €) et un second, plus intrigant, mêlant poulpe, bar, daurade et gambas, accompagné de légumes confits (32 €). Si les proportions sont généreuses, ces plats mériteraient d’être plus relevés et épicés. Les puristes seront sans aucun doute séduits par les trois couscous proposés, dont celui de «Mima» composé d’agneau, de merguez et de poulet.
L’épaule d’agneau confite à partager semble à tomber, à condition d’avoir assez d’appétit et d’être prêt à débourser 140 €. Une remarque sur des tarifs parfois élevés qui s’applique également à la carte des vins. Comptez, par exemple, 18 € pour un verre de Sancerre blanc.
Servi dans l’une des magnifiques assiettes designées par Cordelia de Castellane, le yaourt glacé aux pistaches caramélisées et au miel (28 €), version XXL, vient clore ce voyage culinaire. Pour un dépaysement total, on aurait apprécié que le thé à la menthe qui accompagne ce dessert, ait un goût plus prononcé et voire plus sucré.
Outre le fait qu'il soit l’une des adresses gastronomiques tendances de ce début d’année, Dar Mima est aussi un lieu où la clientèle se retrouve pour profiter d’une vue imprenable sur tout Paris et d’un cadre festif où les musiciens viennent jouer entre les tables. Que ceux qui préfèrent discuter tranquillement et manger dans le calme, passent leur tour. On attend avec impatience l’ouverture à la belle saison de la terrasse, qui sera assurément prisée des touristes et des Parisiens en quête de spots atypiques.
Dar Mima, Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés Saint-Bernard, Paris (5e). Ouvert du mardi au dimanche, de 12h à 14h30, et de 19h à 2h.