Avec la propagation du virus, la demande en gel hydroalcoolique explose. Pour faire face aux problèmes d’approvisionnement, de nombreuses distilleries mettent la main à la pâte.
L’un des leaders mondiaux du secteur, le leader français Pernod Ricard, a été parmi les premiers à réagir. Il a annoncé faire don de 70 000 litres d’alcool pur au Laboratoire Cooper, spécialisé dans les produits de santé du quotidien, et premier fournisseur de gels hydroalcooliques en pharmacie. Ce don doit permettre de produire l'équivalent d'environ 1,8 million de flacons individuels de 50 ml.
Ricard SAS partners with Laboratoire Cooper, supplier to all pharmacies in 🇫🇷, to donate pure alcohol for the production of hand sanitiser. Initiatives are also underway in 🇸🇪@absolutvodka, 🇪🇸 @Pernod_RicardES, 🇮🇪 @IrishDistillers & 🇺🇸 @RabbitHoleKY, @FRDistilling, @SmoothAmbler
— Pernod Ricard (@Pernod_Ricard) March 18, 2020
« Les entreprises doivent se mobiliser pour garantir la sécurité de leurs salariés mais aussi pour contribuer aux efforts collectifs » a expliqué Alexandre Ricard, Président-Directeur Général de Pernod Ricard dans un communiqué.
D’autres sites de production du groupe, dans le monde, vont fournir des stocks. En suède, c’est la distillerie d’Absolut Vodka qui a fait don de grande quantité d’alcool. Aux Etats-Unis, les sites de production de Pernod Ricard à Fort Smith (Arkansas), Rabbit Hole (Kentucky), Smooth Ambler (Virginie Occidentale) et TX Whiskey (Texas) se sont mis à fabriquer le précieux gel.
Des structures plus modestes ont elle aussi franchi le pas. Des distilleries du Doubs et de Haute-Saône ont décidé de céder une partie de leurs stocks d'alcool pour permettre la fabrication du gel hydroalcoolique. La distillerie Armand Guy de Pontarlier (Doubs), capitale française de l'absinthe, a décidé de céder « au prix d'achat » 3.000 litres de son stock d'alcool à 96 degrés à des fabricants de gel hydroalcoolique et à des pharmaciens, avec l'accord des douanes, a indiqué le patron de l'entreprise, François Guy.
Dans l’état de New-York, particulièrement frappé par l’épidémie liée au coronavirus, plusieurs distilleries basées à Brooklyn ont également modifié leur production pour venir en aide aux hôpitaux. C’est le cas de Greenhook Ginsmiths, jusqu’alors spécialisé dans le gin tonic, ou encore de la New York Distilling Company. Les entreprises ont fait savoir qu’elles ne demandaient aucune rémunération, sinon de quoi couvrir le coût de production.