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«J’ai tout perdu, y compris mon papa» : la justice rend son verdict ce vendredi dans l’affaire Wilhem Houssin, père de famille battu à mort

Lors de l’audience, la défense a évoqué une «consommation excessive du cannabis» pour expliquer cet acharnement de violence à l’encontre de Wilhem Houssin. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

La justice doit rendre son verdict ce vendredi 25 octobre dans le meurtre de Wilhem Houssin, intermittent du spectacle de 49 ans battu à mort en pleine journée en juillet 2021 dans la métropole de Rennes. Au total, cinq personnes sont jugées.

Le tribunal correctionnel de Rennes s’apprête à rendre son verdict, ce vendredi 25 octobre, sur une affaire datant de juillet 2021. À l’époque, Wilhem Houssin, intermittent du spectacle de 49 ans, avait été battu à mort par cinq individus en pleine journée, mercredi 21 juillet, dans la métropole de Rennes (Ille-et-Vilaine).

La victime s’était rendue à Saint-Jacques-de-la-Lande, une commune jouxtant Rennes, pour visiter un appartement avec sa campagne. Selon le parquet, le couple avait «eu des difficultés pour trouver l’adresse du rendez-vous».

Des lésions à la tête

C’est alors que Wilhem Houssin «avait eu un contact avec un groupe de jeunes hommes et une altercation s’en était suivie pour un motif qui n’est pas établi». À la suite de celle-ci, «la victime chutait lourdement au sol où il a subi d'importantes violences».

Wilham Houssin a été par la suite transporté à l’hôpital dans un état grave, avant de succomber à ses blessures samedi 24 juillet 2021. L'autopsie a révélé la présence de lésions traumatiques à la face, au tronc et sur les membres inférieurs ainsi que diverses fractures notamment à la tête. «La cause du décès était en lien avec les lésions à la tête», avait précisé le parquet.

L'enquête avait permis de mettre en cause cinq jeunes hommes : deux mineurs âgés de 17 ans et trois majeurs âgés de 19, 20 et 21 ans, «tous connus de l'institution judiciaire à des degrés divers», d'après la même source.

Lors de leurs auditions, «deux ont pu reconnaitre des violences légères sur la victime, deux ont contesté avoir été présents au moment des faits et le dernier disait avoir été présent mais sans avoir participé à ceux-ci». Les individus avaient ensuite été placés en détention provisoire.

«J’ai tout perdu (…) j’ai perdu mon papa»

Lors de l’audience de ce jeudi 24 octobre, la défense a évoqué une «consommation excessive du cannabis» pour expliquer cet acharnement de violence à l’encontre de Wilhem Houssin. Néanmoins, le procureur de la République de Rennes a rappelé que tous les accusés avaient contribués à cette «scène unique de violence». Selon France 3 Bretagne, le magistrat a demandé 9 ans d’emprisonnement pour les deux «suiveurs», et 5 ans pour le troisième.

Concernant les deux jeunes les plus violent, 20 ans d’emprisonnement ont été requis pour l’instigateur de l’acharnement et 11 ans pour le plus jeune.

Au cours de cette audience, les enfants de la victime ont pris la parole. L’un d’eux, âgé de 12 ans au moment des faits, a confié : «J’ai tout perdu. J’ai perdu son amour, son humour, sa force. Mais surtout, j’ai perdu mon papa».  

Le père de Wilhem, dont les propos ont été relayés par nos confrères, a indiqué que son fils souffrait d’une maladie incurable qu’est «la gentillesse». «Ces jeunes jouaient au foot avec la tête de mon fils. Ils criaient pénalty !», a-t-il dit.

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