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Soumission chimique : un père de famille, qui droguait sa femme pour abuser d'elle sexuellement, jugé ce mercredi à Toulouse

Les faits avaient été découverts à l'occasion d'une audition de l'épouse dans le cadre d'une autre affaire. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Alors que le procès des viols de Mazan est au cœur de l’actualité judiciaire, un homme de 46 ans va être fixé sur son sort ce mercredi à Toulouse pour avoir agressé sexuellement son épouse après l'avoir droguée.

Une similitude qui interpelle. Un homme de 46 ans jugé devant la cour d'appel de Toulouse va être fixé sur son sort ce mercredi 9 octobre. Il est poursuivi pour avoir soumis chimiquement son épouse et l’avoir agressée sexuellement. Une affaire qui attire l’attention en plein procès des viols de Mazan. 

Le prévenu, originaire du Tarn, est soupçonné d'avoir agressé sexuellement sa femme entre 2019 et 2022, après l'avoir droguée au préalable avec du Zolpidem, un puissant somnifère, et d'avoir filmé ces agressions.

En première instance, il a été condamné en juin dernier à quatre années d’emprisonnement et trois ans de suivi socio-judiciaire par le tribunal correctionnel pour «agression sexuelle avec administration d'une substance à la victime» et «atteinte à l'intimité» par enregistrement d'images.

L’avocat général a requis la même peine lors de l’audience en appel le 18 septembre dernier et a considéré que le jugement de première instance était «totalement cohérent» avec les faits reprochés au prévenu. 

Un besoin de «contrôle»

«Mon client est une personne qui a été victime pendant des années de violences physiques et psychologiques de la part de sa propre épouse», avait souligné sur France 3 Occitanie en amont de l'audience Me Nelly Magendie, l’avocate de l’accusé qui a précisé que cette dernière avait «reconnu qu'elle le frappait».

S'exprimant avec hésitation devant la cour, l'homme a expliqué lors de l'audience en septembre dernier avoir commandé des somnifères pour «être tranquille» à la maison. Il a reconnu avoir par la suite déshabillé et caressé son épouse endormie. 

«Je ne contrôlais rien à la maison, à ce moment-là, j'avais l'impression de contrôler quelque chose», a-t-il ajouté. «Ce que je lui ai fait subir est horrible. Sur le moment, je me suis dit qu'elle ne le savait pas (...) Je comprends qu'elle soit en colère et qu'elle ait du dégoût envers moi», a-t-il confié.

Pas de viol

Selon son avocate, en dépit du point commun de la soumission chimique, le dossier de son client n'est pas comparable avec le procès dit des viols de Mazan. Dominique Pelicot est accusé d'avoir drogué sa femme aux anxiolytiques pour ensuite la violer et la faire violer par des dizaines d'hommes recrutés sur le site Coco.gg

Le prévenu jugé à Toulouse «n’a malheureusement trouvé que ce moyen pour essayer d’avoir un contact physique» avec son épouse, selon Me Magendie qui a ajouté : «Il n’y a pas de viol, pas de tentative de viol, juste des caresses».

Les faits avaient été découverts à l'occasion d'une audition de l'épouse dans le cadre d'une autre affaire, le viol d'une prostituée pour lequel le mari a finalement écopé de trois ans de prison, dont un avec sursis probatoire.

L'épouse avait évoqué des malaises, retrouvé la trace dans les mails de son mari des commandes de somnifères et a déposé plainte contre lui au printemps 2023.

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