Deux mineurs ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire après avoir été interpellés jeudi à la suite de tirs de mortiers contre un lycée à Vénissieux, près de Lyon (Rhône).
Ce samedi 5 octobre, deux mineurs ont été placés en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d’avoir utilisé des tirs de mortiers pour attaquer un lycée de Vénissieux, dans le Rhône, jeudi 3 octobre.
Selon le parquet de Lyon à l’AFP, les deux individus sont âgés de 16 et 17 ans. Ils ont été présentés ce samedi à un juge, dans le cadre d'une information judiciaire pour «participation à un groupement en vue de la préparation de violence ou de dégradations, destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux et détention d'engins explosifs ou incendiaires».
Le parquet avait ainsi requis le placement sous contrôle judiciaire pour le plus jeune et la détention provisoire pour le plus âgé.
Les faits sont survenus jeudi dernier, peu avant le début des cours à 8h, lorsque plusieurs dizaines de jeunes se sont regroupés devant la cité scolaire Sembat Seguin de Vénissieux, avant de jeter des projectiles pyrotechniques.
Au même moment, des caddies, des vélos en libre-service et une voiture garée à proximité ont été incendiés, dégradant l'enceinte de l'établissement et des portiques d’entrée.
«Il y a une époque où on les aurait qualifiés de barbares»
Si aucune personne n'a été blessée et si les cours n'ont pas été perturbés par l'incident, les violences ont toutefois nécessité «l’intervention des sapeurs-pompiers et l’équipe mobile d’accueil renforcée de la Région», comme l’avait indiqué la préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes au moment des faits.
De son côté, Fabrice Pannekoucke, nouveau président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui succède à Laurent Wauquiez, avait déclaré l'incident «inqualifiable» au micro de CNEWS.
«Il n’y a pas de mots pour expliquer ce qui s’est produit. C’est d’abord de l’extrême violence. Ceux qui se sont donnés à cet exercice, je les qualifie de voyous. Il y a une époque où on les aurait qualifiés de barbares», avait-il ajouté.
Les deux mineurs, élèves du lycée visé, avaient été placés en garde à vue juste après les violences pour le premier, et dans la soirée pour le second, avait indiqué la police vendredi 4 octobre. L'un d'eux avait finalement été remis en liberté par la suite. Un troisième suspect avait également été identifié, selon la préfecture et le rectorat.