Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, a indiqué, mercredi 2 octobre, que trois personnes soupçonnées d’être impliquées dans le vol avec effraction d’une chapelle à Mayres-Savel (Isère) ont été interpellées.
Trois personnes, dont l’âge n’a pas été révélé, ont été interpellées mercredi 2 octobre à Grenoble, a indiqué le procureur de la République de la ville, Eric Vaillant. Ils sont suspectés d’avoir participé au pillage d’une chapelle de la commune de Mayres-Savel (Isère), érigée en souvenir d’un village disparu, le 20 septembre 2024.
Le jour des faits, les gendarmes de la compagnie de gendarmerie de La Mure ont été avisés d’un vol avec effraction survenu dans cette chapelle. Selon le magistrat, confirmant une information du Dauphiné Libéré, les auteurs ont fracturé la porte d’entrée avant de pénétrer à l’intérieur de l’édifice religieux.
Plusieurs objets religieux ont été dérobés, dont une Vierge à l’enfant en bois polychrome et dorée datant du XVIIIe siècle, un reliquaire dit de «Saint-Blaise», également du XVIIIe siècle, et une croix d’autel remontant au XIXe siècle.
Une enquête de flagrance a ensuite été ouverte, diligentée par les enquêteurs de la Brigade des recherches de La Mure. Celle-ci a permis «rapidement de retrouver une partie des objets volés sur le site de vente entre particuliers eBay», a indiqué le procureur de la République de Grenoble.
Le receleur localisé dans les Bouches-du-Rhône
L’enquête a permis également de localiser le receleur, ce dernier étant domicilié dans les Bouches-du-Rhône. «Avec l'accord du procureur, les enquêteurs se transportaient dans le sud de la France, interpellaient le receleur et saisissaient les objets qu'il détenait encore dont une Vierge à l’enfant en bois polychrome et dorée et un reliquaire dit de Saint-Blaise», a ajouté Eric Vaillant.
Après l’interpellation du receleur, les investigations ont permis d’identifier deux autres personnes, originaires de la région grenobloise, et suspectées d’être les auteurs présumés du vol. Ceux-ci ont été arrêtés ce mercredi et placés en garde à vue.
Au cours de celle-ci, ils ont reconnu les faits. Le dernier objet volé, soit la croix d’autel, a été retrouvé.
Le procureur de la République de Grenoble a précisé que seuls les deux hommes, interpellés dans la région grenobloise, seront jugés le 28 mars prochain, le receleur ayant été «mis hors de cause car il ignorait l’origine des biens achetés».
«Cette enquête, menée rapidement par les gendarmes de la compagnie de La Mure a permis à l'association qui gère la chapelle de récupérer l'ensemble des objets volés qui avaient une valeur religieuse et sentimentale pour les bénévoles de cette association», a-t-il conclu.