Le parquet a annoncé ce mercredi que l’homme placé en garde à vue après l’incendie de l’église de Saint-Omer (Pas-de-Calais), avait reconnu les faits.
Bien connu de la police. L'homme placé en garde à vue après l'incendie d'une église de Saint-Omer (Pas-de-Calais) a reconnu les faits et avait déjà été condamné pour «dégradation d'un édifice religieux», a indiqué le parquet ce mercredi.
Dans le détail, le suspect a avoué être entré par effraction dans l’église le 2 septembre, pour voler l’argent des troncs. Il a par la suite mis le feu à la bâtisse, a rapporté le procureur de la République de Saint-Omer Mehdi Benbouzid. Les sapeurs-pompiers, intervenus sur place aux alentours de 4h du matin, avaient constaté que la porte de l'édifice était ouverte, avec des traces d'effraction alors que celle-ci avait initialement été fermée à 18h.
Cet homme, né en 1985 et de nationalité française, s'était ainsi introduit dans l'église vers 00h20, d'après le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer Guirec Le Bras. Il a été interpellé en fin de journée lundi.
déjà condamné à 26 reprises
Sorti de prison fin août après «une longue incarcération» pour «vols et dégradations volontaires», il était hébergé dans un foyer, étant sans domicile fixe et sans profession. Il avait déjà été condamné à 26 reprises depuis 2023, dont deux pour destruction de bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes et une pour dégradation ou détérioration d’un édifice affecté au culte.
Les autres condamnations ont été prononcées pour des vols aggravés (vol par effraction, vol par ruse, vol avec dégradation). Il était sorti de détention le 27 août 2024 à l’issue de l’exécution de sa dernière condamnation à hauteur de 3 ans et 6 mois d’emprisonnement prononcées le 31 janvier 2022 par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer.
Le suspect a été présenté ce mercredi 4 septembre au parquet judiciaire de Boulogne-sur-Mer qui a décidé d'ouvrir une information judiciaire devant un juge d'instruction du pôle criminel de l’instruction des chefs de destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la race, l’ethnie, la nation ou la religion en récidive légale et tentative de vol avec effraction en récidive.
Le parquet de Boulogne-sur-Mer a requis la mise en examen de l'individu et son placement en détention provisoire pour prévenir le renouvellement des faits, garantir son maintien à la disposition de la justice et mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public provoqué par la gravité de l’infraction, les circonstances de sa commission ou l’importance du préjudice causé, comme l'a rapporté le communiqué du procureur de la République de Boulogne-sur-Mer.
Au regard de son profil, l'individu mis en cause doit faire l'objet d'investigations sur sa personnalité, notamment via des expertises psychiatriques et psychologiques, dans le but de comprendre ses motivations exactes ou les ressorts l'ayant conduit à incendier l'église. Il encourt jusqu'à 15 ans de réclusion criminelle, portée à 30 ans lorsqu'il s'agit d'une récidive.