Cinq jeunes qui s’amusaient à courser des automobilistes sur des aires d’autoroute de l’A75 dans le Puy-de-Dôme, souvent fréquentées par des personnes homosexuelles de la région, ont été interpellés la semaine dernière.
La «chasse au homos», comme l’ont appelé les internautes pour parler de cette affaire, a pris fin. Cinq jeunes âgés de 20 à 23 ans ont été interpellés à Saint-Germain-Lembron dans le Puy-de-Dôme et à Sainte-Florine dans la Haute-Loire, entre le 20 et le 21 août derniers, après dix mois d’enquête.
Placés en garde à vue, ils ont reconnu avoir été à l’origine d’agressions à caractères homophobes au cours des derniers mois sur des aires d’autoroutes de l’A75, notamment celle du Cézallier, lieu de rendez-vous fréquent pour des homosexuels de la région, selon le quotidien régional La Montagne.
Les agresseurs relâchés dans l’attente de leur procès
Selon une source proche de l’enquête, les cinq hommes cherchaient à «se distraire», dans un contexte «d’ennui» et de «bêtise». Mi-octobre 2023, les gendarmes ont pris la plainte d'une première victime ayant subi une attaque à base de tirs de mortiers d’artifice. L'automobiliste qui avait tenté de prendre la fuite, avait été rattrapée par ses agresseurs qui l’ont ensuite roué de coups.
C’était donc une « chasse aux homos » sur les aires d’autoroute de l’A75, des lieux de cruising, avec des tirs de mortiers d’artifice sur les homosexuels qui venaient se draguer. https://t.co/ueRxYbiN3r
— jb (@misterjbl) August 29, 2024
Ces derniers mois, la brigade d’Issoire a donc mené des investigations qui ont finalement permis d’identifier les malfaiteurs. L’enquête a également mis en lumière deux autres agressions homophobes commis au début de l’été 2023 sur cette même aire d’autoroute. L’exploitation des téléphones portables au cours de leur garde à vue a notamment permis de démontrer que les cinq hommes avaient commis cinq agressions de ce type sur des aires de repos d’autoroutes.
Leurs casiers judiciaires étant vierges, les jeunes hommes ont été relâchés dans l’attente de leur procès qui se tiendra au tribunal de Clermont-Ferrand en octobre 2025.