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Trafic de drogue à Canteleu : le parquet de Bobigny fait appel de la relaxe de l'ex-maire Mélanie Boulanger

L'ancienne élue avait été relaxée en première instance. [Thomas SAMSON/AFP]]

Le parquet de Bobigny a indiqué ce lundi 15 juillet à CNEWS avoir interjeté appel de la décision de relaxe de Mélanie Boulanger, ancienne maire socialiste de Canteleu (Seine-Maritime), jugée pour complicité dans une affaire de trafic de stupéfiants.

Rebondissement de taille. Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a annoncé, ce lundi 15 juillet, qu’il interjetait appel de la décision du tribunal correctionnel de relaxer Mélanie Boulanger.

L’ancienne maire socialiste de la commune de Canteleu (Seine-Maritime) avait été jugée en juin pour des suspicions de complicité dans une vaste affaire de trafic de stupéfiants.

Lors du procès, la procureure avait requis un an de prison avec sursis, cinq années d'inéligibilité et 10.000 euros d'amende contre Mélanie Boulanger mais le tribunal l'avait finalement relaxée le 4 juillet dernier.

Le parquet de Bobigny a par ailleurs indiqué avoir fait appel de la condamnation d'une autre personne jugée dans cette affaire, estimant sa peine trop faible. De plus, sept des 18 prévenus ont également interjeté appel de leur condamnation. 

Deux années d'enquête

Le dossier avait nécessité deux années d'enquête qui avaient permis de mettre à jour un important réseau de trafic de drogues, notamment de cannabis, d'héroïne et de cocaïne, mené par la famille Meziani. 

Mélanie Boulanger était suspectée d'avoir conclu un pacte de non-agression avec les trafiquants mais aussi de leur avoir transmis certaines informations sensibles par le biais de son ancien adjoint et amant Hasbi Colak. Ce dernier a d'ailleurs été condamné en première instance à un an de prison avec sursis.

L'ancienne maire socialiste a toujours clamé son innocence. Lors de sa relaxe le 4 juillet dernier, elle avait publiquement pris la parole. Une première depuis sa garde à vue en octobre 2021. 

Mélanie Boulanger s'était alors dit soulagée, estimant, «j'ai tout perdu dans cette affaire, j'ai perdu 33 mois de ma vie, j'ai perdu mon goût de me donner à la chose publique par un mandat… Mais j'ai retrouvé mon et honneur et justice a été rendue».

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