Active depuis 2014 en Ukraine, dans la région de Kharkiv, l'organisation criminelle Zaliutynski, composée de ressortissants russes et ukrainiens, a poursuivi ses activités en France avant d’être démantelée par les autorités au début du mois de juillet, a-t-on appris ce vendredi.
Extorsions, tentatives d’homicides ou encore cambriolages... Alertées dans le courant de l’année 2023 par la police ukrainienne à la suite de l’installation d’une organisation mafieuse dans les Alpes-Maritimes, les autorités françaises ont engagé un certain nombre d’investigations autour du groupe répondant au nom de Zaliutynski. Les membres de ce groupe criminel spécialisés dans les délits violents et les crimes dirigés vers des personnes ou des biens ont en effet poursuivi leurs activités sur le territoire français et plus précisément dans la région de la Côte d’Azur.
À la suite de plusieurs cambriolages et vols de véhicules dans la juridiction du parquet de Grasse, qui comprend les villes de Cannes ou Antibes, une enquête réalisée par la section de recherches de Marseille et la brigade de recherches de Cannes a confirmé l’implication de plusieurs membres de Zaliutynski.
Trois hommes interpellés, 16.000 euros saisis
Le chef présumé du groupe Zaliutynski et deux autres suspects ont ainsi été interpellés, mis en examen et écroués en début de semaine dans les Alpes-Maritimes. D’après un communiqué de la gendarmerie française, l’opération menée en coopération avec Europol, en lien avec les autorités judiciaires et policières ukrainiennes, a également permis des arrestations en Ukraine. En outre, au cours de l'intervention sur le territoire français, les enquêteurs ont saisi 16.000 euros en liquide et du matériel comme un scanner de fréquences pour capter les ondes de police ou des jumelles de vision nocturne utilisées pour des vols.
Au terme de leur garde à vue, les trois hommes interpellés, dont le chef du clan installé dans l’Hexagone depuis 2022, ont été mis en examen pour vols en bande organisée et association de malfaiteurs avant d’être placés en détention provisoire.