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Mélanie Boulanger : l’ex-maire PS de Canteleu relaxée des accusations de complicité de trafic de drogues

L'ancienne maire Mélanie Boulanger a nié toute complicité dans le trafic de drogues mis au jour à Canteleu. (Photo Archive) [©Thomas SAMSON/AFP]

Le tribunal correctionnel de Bobigny a décidé de relaxer, ce jeudi 4 juillet, l’ancienne maire socialiste de Canteleu (Seine-Maritime), Mélanie Boulanger, dans l’affaire du trafic de drogues où elle était poursuivie pour complicité.

Une décision qui sonne la fin d’un long feuilleton médiatique. Mélanie Boulanger, l’ex-maire socialiste de Canteleu (Seine-Maritime), a été relaxée ce jeudi par le tribunal correctionnel de Bobigny dans une affaire de trafic de drogues touchant sa commune où elle était accusée de complicité. 

L'élue socialiste de 47 ans, qui a démissionné en février du mandat qu'elle détenait depuis 2014, clamait son innocence depuis sa garde à vue d'octobre 2021. Elle démentait tout acte ayant favorisé les affaires du clan Meziani, famille qui tient d'une main de fer le trafic de drogues de sa ville.

Le parquet de Bobigny avait requis fin juin à son encontre un an de prison avec sursis, ainsi que cinq années d'inéligibilité et 10.000 euros d'amende.

Son adjoint et amant condamné à un an de prison avec sursis

Le tribunal a condamné à un an de prison avec sursis son adjoint et amant Hasbi Colak, qui avait notamment prêté sa voiture ayant servi à une transaction de cocaïne en Seine-Saint-Denis, afin de «sanctionner les atteintes à la probité en tant qu'élu».

Pour la procureure, la transmission aux trafiquants de certaines informations sensibles par la maire sous pression, ainsi que quelques-unes de ses interventions auprès de la police locale, signaient un «pacte de non-agression» avec les trafiquants.

Des peines jusqu’à 8 ans de prison ferme pour les 18 prévenus

Au cours de ce procès qui s’est étalé de fin mai à fin juin, le tribunal de Bobigny a jugé 18 prévenus en lien avec un trafic «de très haute intensité» de cocaïne, d'héroïne et de cannabis basé à Canteleu. Tous les autres prévenus du dossier ont été condamnés à des peines allant de deux ans avec sursis à huit ans de prison.

«Le tribunal a constaté une présence quasi-dynastique sur Canteleu, renforcée par les liens d'amitiés et de mariages, donnant au groupe délinquant un aspect clanique particulièrement difficile à infiltrer», a déclaré le président de la 13e chambre correctionnelle de Bobigny, Jean-Baptiste Acchiardi.

À la tête de cette «entreprise délinquante générant des rentrées de capitaux exceptionnelles», Aziz Meziani dit «Le U», le chef de clan en fuite au Maroc, a été condamné en son absence à la peine maximale de dix ans de prison et à deux millions d'euros d'amende.

Selon une estimation conservatrice du tribunal, cette organisation criminelle a généré un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros sur les deux années visées par l'enquête, entre 2019 et 2021.

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