Au total, trois personnes ont été tuées par balle en moins de 24 heures en Martinique au cours de fusillades survenues entre mercredi 19 et jeudi 20 juin dernier.
Un bilan inquiétant pour la Martinique. En moins de 24 heures, trois personnes sont mortes lors de fusillades entre mercredi et jeudi derniers, portant à 12 le nombre d’homicides commis depuis le début de l'année 2024 sur l’île, selon le parquet de Fort-de-France.
Une première fusillade a eu lieu jeudi 20 juin dernier, vers 15h45 heure locale. À Saint-Esprit, dans le sud de l'île, les deux corps sans vie d'une femme née en 1995 et de son compagnon né en 1981 ont été retrouvés par les gendarmes à leur domicile, a indiqué Clarisse Taron, la procureure de la République de Fort-de-France.
«Une arme a été découverte» sur les lieux du crime, a-t-elle précisé. Le couple a été retrouvé mort, blessé par balle.
Le quadragénaire était «connu de la justice», a poursuivi la magistrate, expliquant que les enquêteurs étudiaient «plusieurs scénarios possibles», soupçonnant un meurtre intrafamilial suivi d'un suicide ou un double homicide commis par un tiers. Une enquête est en cours.
Le maire de la commune de Saint-Esprit est «sous le choc»
La veille, une autre fusillade a coûté la vie à une troisième personne. Dans la soirée de mercredi 19 juin, aux abords de la gare routière de Mahault, au Lamentin, dans le centre de la Martinique, un homme a été mortellement blessé par balle.
«Il y aurait une question de vol de deux-roues qui tourne mal. C'est, du moins, ce que disent les témoins à ce stade», a relayé Clarisse Taron, qui a dit n'être «pas du tout certaine» que l'enquête étaye cette version.
Le maire de la commune de Saint-Esprit, Fred-Michel Tirault, s'est dit «sous le choc» au lendemain de la macabre découverte dans sa commune, déplorant un «fait rarissime» dans cette ville de seulement 10.000 habitants.
Ces trois décès portent à 12 le nombre de victimes d'homicides depuis le début de l'année en Martinique, après les 25 meurtres ou assassinats recensés en 2023 sur le territoire ultramarin.
«On reste sur la proportion de l'an passé à ce stade», a commenté Clarisse Taron, mettant en cause la prolifération des armes à feu sur l'île. Selon elle, la «proximité des États-Unis et du Brésil» en serait la cause.