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Cercueils retrouvés à Paris près de la tour Eiffel : ce que l'on sait des suspects interpellés

Après la découverte samedi de cinq cercueils devant la Tour Eiffel, la police a interpellé trois individus soupçonnés d'être à l'origine de cette mise en scène. L'un d'entre eux est lié à l'affaire des «Mains rouges» retrouvées sur le Mémorial de la Shoah à Paris à la mi-mai.

Samedi dernier, un événement étrange a secoué la capitale française : cinq cercueils ont été déposés au pied de la Tour Eiffel. Cette mise en scène énigmatique a déclenché une enquête policière qui s'avère être un véritable casse-tête pour les autorités. Trois suspects ont été interpellés en lien avec cette affaire, selon l'AFP.

Le premier suspect, le chauffeur de la camionnette ayant transporté les cercueils, a été «interpellé aux abords» du site touristique, selon une source policière.

Les deux autres individus, accusés d'avoir déposé les cercueils, ont ensuite été interpellés vers 16h à la gare routière de Bercy (Paris 12e), alors qu'ils s'apprêtaient à «prendre un bus pour Berlin», selon la source proche du dossier.

TROIS SUSPECTS DE NATIONALITÉ BULGARE, UKRAINIENNE ET ALLEMANDE

Entendu par les policiers, le conducteur de nationalité bulgare a affirmé ne pas connaître les deux jeunes avec lesquels il a opéré. Il a déclaré les avoir rencontrés «la veille avec les cercueils et leur avoir demandé de les ouvrir pour s'assurer qu'aucun corps n'était présent», a détaillé une source policière à l'AFP.

Les deux plus jeunes, l'un d'origine allemande et l'autre d'origine ukrainienne, ont affirmé s'être «rencontrés une fois à Berlin mais être venus séparément en France», a ajouté cette source.

Le procureur de la République a indiqué à CNEWS, ce lundi 3 juin, que «le juge d'instruction a placé sous le statut de témoin assisté les trois personnes qui lui ont été présentées, ne retenant pas la qualification de violences pour les faits reprochés. Ces personnes demeurent donc libres».

Les cercueils eux-mêmes, portant l'inscription «soldats français de l’Ukraine» et recouverts d'un drapeau français, ajoutent une couche de mystère à cette affaire déjà complexe. Leur signification et leur provenance demeurent obscures.

Parmi les suspects, il a été établi que le chauffeur de la camionette avait un lien troublant avec l'affaire des «Mains rouges». En effet, l'enquête a dévoilé que ce suspect avait eu une conversation téléphonique avec un individu «identifié» comme étant l'un des auteurs des tags antisémites sur le Mémorial de la Shoah découverts mi-mai.

Pour rappel, le Mémorial de la Shoah avait été profané dans la nuit du 13 au 14 mai. La date choisie de l'action avait interpellé dans la mesure où elle coïncidait avec l'anniversaire de la «rafle du billet vert» du 14 mai 1941, laissant supposer une dimension symbolique, voire politique derrière ces actions.

Ces événements ne sont pas sans rappeler d'autres actions similaires survenues en France depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. En octobre dernier, des étoiles de David avaient été taguées sur des immeubles en région parisienne, un acte attribué par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).

Ces sombres actions ne seraient que des subterfuges, orchestrés par «des commanditaires rémunérés pour déstabiliser et accentuer les clivages de la société française», a estimé mi-mai le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.

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