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Paris : ce que l'on sait des cinq mystérieux cercueils recouverts du drapeau français retrouvés près de la tour Eiffel

Cinq cercueils contenant du plâtre ont été retrouvés ce samedi vers 9h sur le quai Branly, près de la Tour Eiffel. [X@OeilHorusFR]

Cinq cercueils recouverts du drapeau tricolore et portant la mention «soldats français de l'Ukraine» ont été découverts dans la matinée du samedi 1er juin à Paris près de la tour Eiffel. Alors que trois suspects ont été interpellés puis présentés à un juge d'instruction dimanche, voici ce que l'on sait sur cette mystérieuse découverte.

La piste d’une nouvelle tentative de déstabilisation étrangère à l’étude. Cinq cercueils contenant du plâtre ont été retrouvés ce samedi vers 9h sur le quai Branly, à Paris, près de la tour Eiffel.

D’après une source proche du dossier à CNEWS, les policiers ont remarqué dès 8h30, grâce aux caméras de vidéoprotection, une camionnette faisant des allers-retours suspects et roulant doucement près de la tour Eiffel. Trois individus se sont ensuite approchés du véhicule, et ont déchargé cinq cercueils, remplis de sacs de plâtre, recouverts de drapeaux français et avec la mention «soldats français de l'Ukraine». 

Trois suspects en garde à vue pour «violence avec préméditation»

Le conducteur de la camionnette ayant déposé les cercueils a été interpellé. Il s'agit un homme de 39 ans de nationalité bulgare. Il aurait déclaré lors de son interrogatoire qu'il serait arrivé de Bulgarie la nuit précédente et qu’il avait été payé pour déposer les individus et la cargaison. Selon la source de CNEWS, il a affirmé ne pas connaître les autres individus, qu'il aurait rencontrés la veille, et a assuré avoir contrôlé les cercueils au préalable pour s'assurer qu'il n'y avait pas de corps à l'intérieur. 

Deux autres individus ont été interpellés samedi vers 16h à la gare routière de Bercy (12e), alors qu'ils s'apprêtaient à «prendre un bus pour Berlin». Nés en 2007 et en 1999, ils habitent tous les deux en Allemagne. Ils ont affirmé eux aussi avoir été payés, à hauteur de 400 euros, pour cette opération. 

Les trois suspects interpellés ont été placés en garde à vue dimanche pour «violence avec préméditation». Les suspects ont été déférés au palais de justice dans la soirée en vue d'une ouverture d'information judiciaire, a précisé le parquet de Paris ce lundi 3 juin.

Le procureur de la République a indiqué à CNEWS que «le juge d'instruction a placé sous le statut de témoin assisté les trois personnes qui lui ont été présentées, ne retenant pas la qualification de violences pour les faits reprochés. Ces personnes demeurent donc libres.»

Les investigations dans ce dossier ont été confiées à la sûreté territoriale de Paris. Selon une source proche du dossier, une enquête est «en cours pour déterminer une éventuelle ingérence étrangère».

Ce lundi, une source policière a annoncé qu'un des interpellés a eu un lien avec un protagoniste de l'affaire des «Mains rouges», taguées sur le Mémorial de la Shoah à Paris, médiatisée mi-mai.

Des soupçons de manipulation étrangère

Le lien supposé entre ces deux affaires amplifie les soupçons d'une action venant de l'étranger. Depuis plusieurs mois, plusieurs affaires d'ingérence étrangère et de déstabilisation ont été observées en France et en Europe. 

En octobre dernier, après le début de la guerre Israël-Hamas, des étoiles de David avaient été taguées sur plusieurs façades d'immeubles en région parisienne. Un couple de Moldaves avait alors été interpellé et les faits reprochés avaient finalement été imputés par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).

Le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, avait estimé mi-mai que pour l'affaire des étoiles de David et pour celle des mains rouges, il s’agissait dans les deux cas de «commanditaires payés pour déstabiliser et appuyer sur les clivages de la société française».

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