Il avait fait six blessés, dont quatre enfants. Presque un an après l’attaque au couteau d’Annecy, l’examen psychiatrique de l’assaillant est toujours en cours.
L’expertise psychiatrique du réfugié syrien, à l’origine de l’attaque au couteau dans un parc d'Annecy le 8 juin 2023, est toujours en cours. Mis en examen pour «tentative d’assassinat», Abdelmasih Hannoun a été transféré dans l’unité hospitalière spécialement aménagée du Vinatier de Bron, dans la région lyonnaise.
La piste terroriste écartée
Un premier examen après son interpellation avait permis de révéler «l’absence d’éléments délirants francs». L’expert ne pouvait néanmoins se prononcer sur une éventuelle «pathologie psychiatrique». L’assaillant se disait aussi «étranger aux faits». Avec cette deuxième expertise, une nouvelle audition devrait avoir lieu au mois de juillet, selon Line Bonnet, procureure d’Annecy.
Au moment de l’attaque, des témoins affirment l'avoir entendu «évoquer sa femme et sa fille», Abdelmasih Hannoun aurait également «prononcé le nom de Jésus Christ». La piste terroriste avait rapidement été écartée par la justice.
Une demande d'asile refusée
Mobilisé dans l’armée, Abdelmasih Hannoun a déserté la Syrie par la Turquie. En 2013, il s'était installé avec son épouse en Suède, où il a obtenu l’asile politique. Séparé de sa compagne avant les faits, il lui aurait laissé leur fille. Toutes les deux sont restées en Suède. Également réfugiée syrienne, son ex-épouse avait eu accès à la nationalité suédoise. Lui ne l'avait pas obtenu en raison de son passé dans l'armée syrienne.
Arrivé en France en octobre 2022, l'homme «dormait dans la rue» jusqu’à l’attaque au couteau. Quatre jours plus tôt, il s’était vu refuser sa demande d’asile en France.
Abdelmasih Hannoun avait fait six blessés, dont cinq graves. Il y avait, parmi les victimes, quatre enfants alors âgés de 22 à 36 mois. L'homme avait également attaqué deux septuagénaires avant d’être arrêté. En juillet 2023, toutes les victimes étaient hors de danger.