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Mulhouse : trois policiers blessés après un refus d’obtempérer d’un automobiliste

Les trois policiers blessés ont été transportés à l'hôpital en urgence relative. [PATRICK KOVARIK/AFP]

Trois policiers, intervenant en renfort pour un refus d'obtempérer, ont été blessés samedi matin près de Mulhouse (Haut-Rhin), par un automobiliste qui a volontairement percuté leur véhicule, a-t-on appris de source policière.

Des policiers encore visés. Trois fonctionnaires de police, âgés de 24, 35 et 36 ans, ont été blessés après avoir été volontairement percuté par un automobiliste, alors qu'ils intervenaient pour un refus d'obtempérer à Kingersheim, près de Mulhouse (Haut-Rhin). Le choc frontal a eu lieu vers 6h45, ce samedi matin.

Les trois policiers blessés ont été transportés à l'hôpital en urgence relative, le plus touché ayant une suspicion de fractures des jambes et du bassin et dont l'état demeure ce samedi soir «préoccupant», selon le parquet. Le conducteur du véhicule qui a foncé sur l'équipage de police a lui aussi été blessé. Agé de 37 ans, il a été pris en charge à l'hôpital et devrait être placé en garde à vue une fois son état de santé jugé compatible.  

160 km/h en pleine ville

Un peu plus tôt dans la matinée, il avait refusé de s'arrêter pour un contrôle de police, accélérant et prenant la fuite avec des pointes de vitesse à près de 160 km/h en pleine ville, selon une source policière.

Alertés, d'autres fonctionnaires de police ont pris la route et se sont retrouvés face au fuyard, qui avait pris une bretelle d'accès à la voie rapide à contre-sens, et a percuté frontalement le véhicule de police à près de 100 km/h. «Les deux véhicules sont des épaves, tous les airbags ont explosé», a décrit Christophe Berger, du syndicat UNSA police 68, «il aurait pu y avoir des morts». Sur la photo diffusée sur le compte X du secrétaire général du syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck, on peut voir l'état de la voiture après le choc.

«Depuis plusieurs mois, nous constatons des refus d'obtempérer. Cela devient courant. Et nous devons appliquer des règles de sécurité avec des effectifs en baisse. Cela pose aujourd'hui de véritables questions quant à la sécurité des fonctionnaires mais aussi de la population», a-t-il déclaré.

Selon les premiers éléments de l'enquête, le conducteur roulait sous l'emprise de stupéfiants et d'alcool dans un véhicule non assuré. Les faits dont il est à l'origine ont été qualifié de tentative d'homicide volontaire par l'enquête en cours.

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