Deux fillettes de 7 et 11 ans ont été agressées au couteau ce jeudi 18 avril par un individu devant une école et un square mitoyen à Souffelweyersheim (Bas-Rhin). Le mis en cause a été déféré devant le parquet de Strasbourg hier, et a été écroué ce samedi.
Une petite ville alsacienne sous le choc. Un homme a été déféré devant le parquet de Strasbourg près de 24h après avoir agressé au couteau deux fillettes de 11 et 7 ans devant l'école Dannenberger et dans un square à Souffelweyersheim (Bas-Rhin). Il a par la suite été écroué ce samedi.
Les faits se sont produits aux alentours de 14h, lorsqu'un homme «porteur de ce qui pourrait être un couteau, s’en prenait subitement à une fillette de 11 ans, la blessant au cou, lors de l’entrée des élèves à l’école Dannenberger. Une personne de l’établissement donnait alors l’alerte», a précisé la procureure de la République de Strasbourg, Yolende Renzi, dans un communiqué.
L'assaillant s'est alors mis à courir en direction d'une mère amenant sa fille de 7 ans à l'école, en sortie d'un square situé à proximité. «Dans sa course, il portait un coup à cette fillette, la blessant légèrement à la nuque», pousuit le communiqué. Victimes de blessures légères, les petites ont été transportées en milieu hospitalier avec un appui psychologique, selon une source proche du dossier. Elles sont sorties de l'hôpital en fin de journée.
Trois séjours en psychiatrie
Quant à l’assaillant, né en 1994, il est inconnu des services de police et a déjà effectué trois séjours dans des structures psychiatriques adaptées et était suivi pour ses troubles. Il est toutefois en rupture de traitement depuis novembre 2023 et avait tenté de se suicider en 2022. L'homme avait disparu la veille dans un état suicidaire.
Au moment de son interpellation par les gendarmes de la brigade de Mundolsheim, environ dix minutes après l’agression, le suspect a donné une fausse identité et s'est rebellé. Toujours selon la même source proche du dossier, il n’avait plus le couteau sur lui lors de son arrestation et a été décrit comme n’ayant pas «toutes ses capacités mentales». Aucun élément de radicalisation n’est connu le concernant et aucun élément ne permet de rattacher ces agressions à un acte terroriste.
Placé en garde à vue, l'individu a été déféré devant le parquet de Strasbourg, alors qu'une information judiciaire a été ouverte à son encontre pour les chefs de «tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans» et «violences volontaires sur un militaire de la gendarmerie», a indiqué Yolande Renzi, procureure de la République de Strasbourg.
Deux fillettes ont été agressées devant leur école dans le Bas-Rhin. Je leur apporte tout mon soutien ainsi qu’à leurs familles.
Face à ce nouvel acte insupportable, réaction ferme et immédiate : mise en sûreté, cellule psychologique, équipes de sécurité. L’École protège !— Nicole Belloubet (@NBelloubet) April 18, 2024
La ministre de l'Education nationale, Nicole Belloubet, s'est exprimée sur X ce jeudi, déplorant un acte «insupportable». La ministre a également annoncé la mise en place d'une cellule psychologique et d'équipes de sécurité, sans préciser si elles ont été placées au sein même de l'établissement scolaire ou aux abords.
En parallèle de cette agression, le préfet du Bas-Rhin a publié un communiqué indiquant que lors du confinement des élèves du collège des Sept Arpents, une élève en classe de 4e a fait un malaise cardiaque. Les gestes de premiers secours lui ont été prodigués par le SAMU sur place, mais l'adolescente est décédée des suites de ce malaise.
Toutefois, le communiqué ne précise pas si cet incident a un lien direct avec l'agression des deux fillettes.