Après cinq semaines d'audience, la cour d'assises de Paris a condamné ce jeudi 4 avril Audrey Mondjehi, principal accusé dans le procès de l’attentat du marché de Noël de Strasbourg (Bas-Rhin), à 30 ans de réclusion criminelle.
Une lourde peine de prison donnée lors d’un jugement particulièrement attendu par l’opinion publique. Considéré comme le principal accusé dans le procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg, Audrey Mondjehi a été condamné ce jeudi soir à 30 ans de prison, assortie d'une période de sûreté des deux tiers.
Il a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs terroristes en raison de sa «très grande proximité» avec l'assaillant Chérif Chekatt, dont il connaissait sa «radicalisation violente», selon la présidente de la cour d'assises de Paris. Le quadragénaire, de nationalité ivoirienne, a aussi été condamné à une interdiction définitive du territoire français.
En revanche, l'accusé de 42 ans a été reconnu non-coupable du chef de «complicité» d'assassinats et de tentative d'assassinats terroristes. Si ce dernier «savait que le projet criminel de Chérif Chekatt était en cours d'élaboration», il «en ignorait les modalités précises», d’après la cour, spécialement composée de magistrats professionnels.
Deux intermédiaires condamnés à de la prison ferme
Christian H. et Frédéric B., poursuivis dans cette affaire pour avoir joué un rôle d'intermédiaire, ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs de droit commun.
Ils ont été condamnés respectivement à cinq ans de prison, dont six mois avec sursis, et quatre ans, dont un an avec sursis. La partie ferme de leur peine étant couverte par le temps passé en détention provisoire, ils ne retourneront pas en prison.
Un quatrième accusé, Stéphane B., a été acquitté, la cour estimant qu’on ne pouvait lui imputer «aucune participation active» aux faits.