Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé, ce jeudi soir sur X, l'expulsion de l'imam tunisien Mahjoub Mahjoubi, visé par une enquête pour apologie du terrorisme et des prêches radicaux.
Gérald Darmanin s’est félicité sur X ce jeudi 22 février de l’expulsion de l’imam Mahjoub Mehjoubi vers la Tunisie, quelques heures après son interpellation à son domicile de Bagnols-sur-Cèze (Gard). Il était accusé d’avoir proféré, dans des prêches, des appels à la haine visant les femmes, les Juifs, ou une société française «pourrie».
«L’imam radical Mahjoub Mehjoubi vient d’être expulsé du territoire national, moins de 12h après son interpellation», a assuré le ministre de l’Intérieur ce jeudi sur X. «C’est la démonstration que la loi immigration, sans laquelle une telle expulsion aussi rapide n’aurait pas été possible, rend la France plus forte. Nous ne laisserons rien passer», a garanti le locataire de la place Beauvau.
« L’Imam » radical Mahjoub Mahjoubi vient d’être expulsé du territoire national, moins de 12h après son interpellation.
C’est la démonstration que la loi Immigration, sans laquelle une telle expulsion aussi rapide n’aurait pas été possible, rend la France plus forte. Nous ne…— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 22, 2024
Dimanche 18 février dernier, Gérald Darmanin avait réclamé le retrait du titre de séjour de l’homme religieux, alors que ce dernier avait relayé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle il qualifiait le drapeau tricolore de «drapeau satanique qui n’a aucune valeur auprès d’Allah».
Certains prêches de Mahjoub Mahjoubi lui étaient également reprochés. Les vendredis 2, 9 et 16 février, l’imam avait véhiculé «une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente de l’islam, de nature à encourager des comportements contraires aux valeurs de la République», relevait l’arrêté consulté par l’AFP. Ses discours religieux propageaient «la discrimination à l’égard des femmes, le repli identitaire, les tensions avec la communauté juive et la radicalisation jihadiste».
Lundi 19 février, le parquet de Nîmes avait ouvert une enquête préliminaire pour «apologie du terrorisme». L’imam s’était défendu en évoquant un «lapsus», expliquant qu’il dénonçait les rivalités entre supporters des pays du Maghreb lors de la récente Coupe d’Afrique des nations de football.