Le parquet de Rennes a déclaré ce vendredi à CNEWS que trois personnes avaient été placées en garde à vue dans l'affaire du meurtre avec acte de torture survenu le 2 janvier rue Papu.
Acte de torture et viol. Trois personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur le meurtre survenu jeudi 2 janvier à Rennes, a annoncé le parquet à CNEWS.
Le principal mis en cause est un homme de 34 ans. Un autre homme de 55 ans et une femme de 52 ans font également partie des suspects.
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 1er au 2 janvier, dans un appartement de la rue Papu à Rennes, connu pour être un lieu de rencontre de plusieurs marginaux.
Les trois suspects et les deux victimes, l'homme de 47 ans décédé et le locataire de 63 ans violemment blessé, passaient la soirée ensemble.
Un déchaînement de violence
Fortement alcoolisés, le ton serait monté entre la victime décédée et le suspect principal et une bagarre aurait éclaté avant de dégénérer en explosion de violence. L'homme de 47 ans a alors été roué de coups puis frappé à l'aide d'un manche à balai ce qui aurait entraîné un enfoncement thoracique mortel.
Au-delà de ces blessures, les premières analyses ont mis en avant que le corps présentait des plaies faites par un objet piquant pouvant être une fourchette et des plaies évocatrices de coups de couteau, ces plaies n’étant pas mortelles.
La victime aurait également été victime d'un viol anal avec le manche à balai qui aurait engendré une plaie profonde mortelle. A ce stade de l'enquête, les trois mis en cause se renvoient la responsabilité de ces coups.
La seconde victime, le locataire de 63 ans de l’appartement, est toujours hospitalisé et n’a pu être entendu que de manière succincte compte tenue de son état, mais ses jours ne sont plus en danger. Son incapacité est pour l’instant évaluée à 45 jours.
Compte tenu de l’extrême gravité des faits et de leur conséquence, les trois mis en cause sont actuellement déférés au parquet qui a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire confiée à un juge d’instruction, des chefs de meurtre précédé d’un crime (viol avec actes de torture ou de barbarie), et violences aggravées. Un mandat de dépôt a été requis contre les trois mis en cause.