En direct
A suivre

Jugé pour viols, un ex-agent de mannequins condamné à seize ans de réclusion criminelle

Le quadragénaire a été écroué à l'annonce du verdict. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Un ex-agent de mannequins, jugé pour viols et agressions sexuelles sur une quinzaine de jeunes filles, a été condamné ce vendredi à seize ans de réclusion par la cour criminelle départementale de Paris.

Un profil «inquiétant» et «dangereux» selon l'avocat général. Johan Mapaga, ex-agent de mannequins, a été condamné ce vendredi 22 décembre à seize ans de réclusion par la cour criminelle départementale de Paris pour «viols commis par une personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction» et «agressions sexuelles par personne abusant de l'autorité que lui confère sa fonction». Les faits ont été commis entre 2007 et 2014.

La juridiction l'a également soumis à une obligation de suivi socio-judiciaire durant sept ans et lui a interdit de se livrer à l'avenir à une activité dans le milieu de la mode.

Le quadragénaire, qui comparaissait libre sous contrôle judiciaire après quatre ans de détention préventive de juin 2016 à juin 2020, a été écroué à l'annonce du verdict.

un mode opératoire bien rodé

Réputé dans son milieu professionnel, Johan Mapaga, 43 ans, qui se présentait comme un «découvreur» de mannequins, promettait aux jeunes femmes, novices dans le domaine, «une carrière nationale et internationale». L'affaire a éclaté en janvier 2016 après les plaintes de six jeunes femmes. 

Toutes les victimes ont été recrutées en France, avec la même méthode. L’ex-agent abordait les jeunes filles dans la rue ou dans un lieu public, parfois même à la sortie des collèges. Il leur proposait de devenir mannequin en affirmant qu'il se chargerait de les former au métier.



Johan Mapaga rencontrait les parents de ses victimes pour une présentation de son travail et, selon l'accusation, chercher à établir «une relation de confiance».

Mais les mannequins, rapidement coupés de leur famille et du monde extérieur, se retrouvaient vite sous emprise, certains finissant même par vivre avec lui. Les victimes subissaient un régime drastique et de nombreuses humiliations, allant jusqu’au viol. 


«La cour criminelle a prononcé une peine excessive motivée par l'émotion plus que par le droit», ont réagi les avocats de l'accusé.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités