Une enquête criminelle a été ouverte ce mercredi après qu’une collégienne de 12 ans a menacé une enseignante avec un couteau à Rennes. La jeune fille a été placée en retenue.
Nouvelle menace contre une professeure. Ce mercredi, une enquête a été ouverte pour «tentative d’homicide volontaire sur personne chargée de service public» après qu’une collégienne a menacé sa professeure d’anglais avec un grand couteau, au collège des Hautes-Ourmes, à Rennes (Ille-et-Vilaine).
Âgée de 12 ans, cette collégienne est née à Marseille et est scolarisée en classe de 5e dans cet établissement du sud de la ville. Selon le procureur de la République de Rennes, l’adolescente «est venue en cours armée d’un grand couteau avec l’intention de tuer sa professeure d’anglais». Elle a été maîtrisée par des personnels de l’établissement et remise à la police, et placée en retenue.
Selon les témoignages recueillis par CNEWS sur place, cette élève s’était fait confisquer son téléphone portable par la professeure d’anglais en fin de semaine dernière, ce qui aurait créé un conflit entre la jeune fille et son enseignante. La collégienne aurait déjà fait part de son intention de tuer sa professeure, et aurait également fait une mention à l’attentat d’Arras.
Ce mercredi soir, le procureur de Rennes, Philippe Astruc, a relaté les mêmes déclarations, lors d'une conférence de presse, après l'audition de la professeure visée. L'élève aurait déclaré à voix basse auprès de son enseignante : «Je suis folle aujourd’hui. J’ai envie de tuer quelqu’un aujourd’hui. J’ai envie de tuer les élèves qui ne m’aiment pas, et la personne qui est en face de moi. Ça s’est passé à Arras, et je vais faire pareil», avant de sortir un couteau d'une lame de 17 centimètres.
Une dimension psychologique «dominante dans le passage à l'acte»
Plus tôt dans la journée, les amies de cette jeune fille ont indiqué à notre reporter sur place, que cette élève avait déjà été exclue de son précédent collège l’an passé pour des problèmes de comportement.
Le procureur de Rennes a indiqué ce mercredi soir que la mineure s’était effectivement déjà fait connaître pour des «troubles du comportement et de la communication». En janvier dernier, elle s’était déjà présentée à son précédent collège avec un couteau dans son cartable, et en juin dernier, elle était passée en conseil de discipline pour des menaces contre un professeur. Elle avait donc été exclue.
La collégienne se trouvait ce mercredi soir au service psychiatrique de l’hôpital Pontchaillou pour faire un examen psychiatrique qui permettra «de nous éclairer plus avant sur cette situation», a ajouté le procureur, pour qui la «dimension psychologique voire psychiatrique» lui paraissait «dominante dans le passage à l'acte de cette mineure».
La famille de cette jeune fille, d’origine mongole, n’est pas connue des services de renseignement. Ses parents sont des réfugiés en situation régulière. Auditionnée, la famille a affirmé être athée, selon une source proche du dossier.