Un père de famille a été condamné, ce jeudi 26 octobre, par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand a trois mois de prison avec sursis, après avoir menacé de mort, début septembre, un proviseur qui interdisait le port de l’abaya à sa fille. Il devra également suivre un stage de citoyenneté dans un délai de six mois.
Une affaire qui a vu le jour après l’interdiction de l’abaya à l’école. Ce jeudi 26 octobre, un père de famille a été condamné a trois mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. L’homme était accusé d’avoir menacé de mort un proviseur du lycée Ambroise Brugières après que le personnel scolaire a refusé l’accès à l’établissement à sa fille, vêtue d’une abaya.
En complément de sa sanction, il devra effectuer un stage de citoyenneté dans un délai de six mois. Par ailleurs, il devra verser la somme d'1€ à titre de dommages et intérêts, ainsi que 900€ pour «frais engagés à l'occasion de la procédure».
Les faits remontent au jeudi 7 septembre dernier. Alors que le ministre de l’Education nationale Gabriel Attal avait annoncé l’interdiction de cette robe longue couvrante pour la rentrée 2023 s’inscrivant «dans une logique d’affirmation religieuse», cette mesure était loin de faire l’unanimité chez les élèves et leurs parents.
Par conséquent, une adolescente vêtue d’une abaya s’est vue interdire d’accéder à son établissement scolaire après avoir refusé de retirer sa tenue religieuse. Informé de la situation, le père de famille a alors pris contact avec le lycée et a proféré des menaces de mort à l’encontre du proviseur. «Les termes rapportés font état de menace d'égorgement, lui dit qu'il n'a pas tout à fait dit ça», a précisé la procureure de la République de Clermont-Ferrand, Dominique Puechmaille, à l'AFP.
Dans la foulée, le proviseur a porté plainte contre l’homme de 44 ans et ce dernier a été rapidement interpellé et placé en garde à vue. À la fin de celle-ci, le père de famille a été placé sous contrôle judiciaire avec suivi social.
L’homme a également interdiction d’entrer en contact avec les victimes et de se présenter aux abords de tout établissement scolaire du Puy-de-Dôme. Quant au proviseur visé par les menaces de mort, il aurait bénéficié d’un «accompagnement constant en matière de sécurité» ainsi qu’un «accompagnement juridique».