Après sa comparution ce mercredi 27 septembre devant le tribunal correctionnel de Béziers pour avoir menacé des policiers ainsi que des usagers avec un couteau à la gare SNCF, le 22 août dernier, l'Algérien de 27 ans, sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a été condamné à 2 ans de prison avec maintien en détention.
Un Algérien en situation irrégulière en France a comparu, ce mercredi 27 septembre, devant le tribunal correctionnel de Béziers (Hérault) afin d’être jugé des chefs de menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, port d’une arme de catégorie D sans motif légitime et rébellion.
Accusé d'avoir menacé des usagers ainsi que des policiers avec un couteau, le 22 août dernier, en gare de Béziers, l'homme a finalement été condamné à 2 ans d'emprisonnement avec maintien en détention, a-t-on appris du parquet de Béziers.
D’après cette source, contacté par CNEWS, cet Algérien de 27 ans était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lors de cette agression. Celle-ci, datant du 31 août 2022, a été renouvelée par la préfecture au cours de la garde à vue du suspect.
D’après le parquet de Béziers, les faits s’étaient déroulés le 22 août à 6h du matin. Les policiers étaient intervenus à la gare SNCF après le signalement de la présence d’un homme, vêtu de djellaba, et qui menacerait des usagers avec un couteau. En se retrouvant face aux forces de l’ordre, l’agresseur s’était alors mis à les menacer, en tenant toujours son couteau à la main, «tout en criant à plusieurs reprises qu’il allait les tuer».
Alors que l’homme se montrait agressif, un policier avait alors fait usage d'un pistolet à impulsions électriques, «ce qui provoquait sa fuite à l'intérieur du hall de la gare». Mais le suspect ne s’était pas arrêté. Il continuait de menacer les policiers «tout en se référant à plusieurs reprises à Allah», a indiqué le parquet de Béziers dans un communiqué transmis à CNEWS, mercredi 20 septembre dernier.
Les policiers avaient tenté à plusieurs reprises de faire usage de leur pistoler sous impulsion électrique afin d’interpeller le suspect en vain, «sans doute en raison de l’ampleur de son vêtement», a expliqué le parquet. Finalement, l’Algérien avait été arrêté et placé en garde à vue.
Aucun élément de radicalisation religieuse
«Les déclarations du mis en cause en garde à vue étaient décousues et souvent irrationnelles, affirmant notamment qu'il avait agi ainsi car il s'était senti surveillé dans la rue par 10 à 15 personnes alors qu'il se rendait à pied à la mosquée ce matin-là. Il se disait harcelé par le diable et «les racistes» depuis plusieurs mois. Il affirmait n'avoir voulu blesser personne, s’en disant incapable car opposé à la violence. Il s'excusait pour son comportement», a indiqué le parquet dans son communiqué.
Pour autant, le test d’alcoolémie et le dépistage de produits stupéfiants réalisés s’étaient avérés négatifs. Néanmoins, «l'expert psychiatre qui l'examinait le 23 août constatait une personnalité paranoïaque, mais concluait à l'absence d'abolition ou même d'altération du discernement».
Une perquisition avait ensuite été réalisée au domicile du suspect. Mais celle-ci n’avait apporté aucun élément de radicalisation religieuse selon le parquet. Le téléphone de l’Algérien avait également été analysé par la direction territoriale de la police judiciaire (DTPJ) de Montpellier. Celle-ci n'avait pas permis de trouver un quelconque lien avec un aspect terroriste.
À l’issue de la garde à vue, le parquet avait ordonné la comparution immédiate du mis en cause le 24 août dernier. Le tribunal avait, à son tour, renvoyé le jugement du dossier à ce mercredi 27 septembre 2023, «dans l’attente des résultats d'une expertise toxicologique approfondie et d’une expertise psychiatrique complémentaire».
À noter que le suspect est connu des services de justice. «Il a déjà été jugé à deux reprises pour des vols de vêtements de faible valeur dans des centres commerciaux et le port d'un couteau de poche, le tribunal correctionnel de Béziers l’ayant condamné à 1.500 euros d'amende le 19 octobre 2022, puis à trois mois d'emprisonnement avec sursis le 4 avril 2023», a conclu le parquet de Béziers.