Après l'attaque mortelle d'un american bully sur un homme au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak a déclaré, ce vendredi, l'interdiction de disposer de cette race de chiens dans le pays.
«Les american bully XL représentent un danger pour les communautés et seront interdits», a annoncé Rishi Sunak, suite à la mort d'un homme qui avait été attaqué par deux chiens de cette espèce, jeudi après-midi. Selon le Premier ministre, des changements sont nécessaires pour maintenir la sécurité dans le pays.
Une réaction jugée excessive par certains spécialistes qui estiment que le comportement du chien n'est dû qu'à son éducation et non à sa race.
Un nombre d'attaques en hausse
L'incident qui s'est produit à Stonnall, près de Birmingham, ce jeudi après-midi a été celui de trop pour le gouvernement britannique. Avant cette victime, d'autres ont également fait les frais des american bully XL.
Pas plus tard que le week-end dernier, une enfant de 11 ans a été attaquée, près de Birmingham. La fillette a subi de très graves blessures, mais a miraculeusement survécu.
La «South Yorkshire Police» a rapporté quatre attaques de cette race de chiens en deux jours, sur des enfants. L'un d'eux, un adolescent de 15 ans, attaqué à Sheffield, est toujours hospitalisé.
De même à Londres, où la police recherche activement le propriétaire d'un pitbull ayant attaqué un petit garçon de 4 ans ce lundi.
Un constat particulièrement alarmant qui a poussé le gouvernement à réfléchir à des solutions pour stopper ces accidents.
une demande de révision de la législation
«Il est clair qu'il ne s'agit pas d'une poignée de chiens mal dressés», a expliqué le Premier ministre sur X (anciennement Twitter). Pour lui, que les propriétaires soient bien intentionnés ou non, ils ne pourront jamais contrôler leurs chiens, ce problème de comportement serait dans leur nature.
Une crainte a cependant émergé à la suite de ces déclarations. Les american bully XL n'étant pas reconnus comme une race de chiens à part entière par le Kennel Club, les bannir reviendrait à inclure tous les autres chiens de ce type de catégorie.
De ce fait, cela a conduit à des demandes de révisions de la législation déjà existante, de sorte qu'elle se concentre sur l'acte en lui-même et non la race.
Cette nouvelle ne ravit pas les vétérinaires qui avancent plusieurs hypothèses pour expliquer leur comportement et éviter à ces chiens d'être bannis du Royaume-Uni. Entre autres, les confinements qui ont réduit les interactions ainsi qu'une baisse de la qualité du dressage en raison d'une forte demande.
Pour le moment, la ministre de l'Intérieur, Suella Braverman a déclaré compter sur la police pour maintenir la sécurité des citoyens anglais, en appliquant les mesures qu'elle jugera nécessaires.