Un prêtre de 75 ans a été agressé dans le centre-ville de Nancy (Meurthe-et-Moselle) dans la matinée du samedi 19 août. À l'issue de sa garde à vue, le suspect a été hospitalisé en psychiatrie.
Les faits se sont déroulés aux alentours de 7h du matin, ce samedi 19 août. Dans le centre-ville de Nancy, un prêtre de 75 ans a été agressé par un homme qui aurait tenu des propos selon lesquels «tous les prêtres seraient des pédophiles», a indiqué Julien Le Goff, secrétaire général de la préfecture de Meurthe-et-Moselle, à l’AFP, confirmant une information de l’Est Républicain.
Ces propos faisaient allusion aux récents scandales de pédocriminalité dans l’Église. Un suspect a été «très rapidement» interpellé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue. Le septuagénaire a en effet été blessé au niveau de la tête. Il reste en observation à l’hôpital de Nancy, mais ne souffre pas de traumatisme crânien. Son état de santé est néanmoins jugé «rassurant» en fin de journée, a ajouté Julien Le Goff.
Quant au suspect, ce dernier a été hospitalisé en psychiatrie. Âgé de 38 ans, l'homme avait été placé en garde à vue du chef de violences aggravées par trois circonstances (ivresse, arme et religion de la victime) par les policiers du commissariat de Nancy, a précisé à l'AFP François Capin-Dulhoste. Sa garde à vue a donc été levée mais reprendra lorsque son état de santé le permettra, a-t-il ajouté.
Ces actes sont «très condamnables», avait insisté le secrétaire général de la préfecture, qui avait pris contact avec la communauté catholique pour lui témoigner sa sympathie républicaine, comme cela est d'usage. Le maire de Nancy, Mathieu Klein, avait lui condamné sur X (ex-Twitter) «avec force et colère l'agression de Jacques Bombardier», ce prêtre du diocèse de Nancy.
«Je condamne avec force et colère l'agression de Jacques Bombardier, prêtre au diocèse de Nancy, à qui j'ai adressé mes vœux de prompt rétablissement. Tout mon soutien aux membres du diocèse. Des sanctions fermes s'imposent contre l'agresseur, arrêté et ivre lors des faits», avait-il écrit.
Je condamne avec force et colère l'agression de Jacques Bombardier, prêtre au diocèse de Nancy, à qui j'ai j'adressé mes vœux de prompt rétablissement. Tout mon soutien aux membres du diocèse. Des sanctions fermes s'imposent contre l'agresseur, arrêté et ivre lors des faits https://t.co/eecR0p4t9V
— Mathieu Klein (@mathieuklein) August 19, 2023
Une enquête avait été ouverte et confiée à la police de Nancy.