En cas d’agression ou de harcèlement de rue, des dispositifs d’accompagnement sont mis à disposition des victimes par les pouvoirs publics et les Associations d’Aides aux Victimes (AAV). France Victimes revient pour CNEWS sur les types de prises en charge mis en place.
Un suivi primordial. L’association France Victimes a été requise par le parquet de Privas pour l’application de la convention «prise en charge des victimes gravement traumatisées» après l’agression d’une femme enceinte de huit mois en Ardèche, le 8 juin dernier.
Contacté par CNEWS, le parquet avait précisé que l’association France Victimes devait se charger du «suivi juridique et psychologique de la victime». Ce type d’accompagnement, qui concerne les victimes d’agressions et de harcèlement de rue, est un triptyque d’actions, à commencer d’abord par le côté juridique.
Il s'agit, dans un premier temps, d’«informer la victime de ses droits et parfois l’accompagner physiquement au procès pour la soutenir (…) Le tout gratuitement», comme l’explique France Victimes à CNEWS.
Dans un second temps, l’association compte proposer à la victime «un accompagnement psychologique sur du long terme».
Une assistance immédiate et une protection durable
Vient ensuite l’accompagnement social. Il s’agit «d’un accompagnement complémentaire à celui au sein du système judiciaire pour assurer la protection sociale des personnes touchées par des infractions. En mobilisant différents dispositifs, les Associations d’Aide aux Victimes (AAV) offrent une assistance et une protection adaptées aux besoins des victimes», nous indique l’association.
Selon France Victimes, les AAV «s'appuient sur des partenaires sociaux locaux pour garantir une aide efficace. Que ce soit en réponse à des situations d'urgence, telles que la mise à l'abri des personnes, l'orientation vers des hébergements d'urgence, la mobilisation des acteurs de la santé, ou encore pour répondre à des besoins à moyen et long terme, comme l'accompagnement vers le logement, l'emploi ou l'ouverture des droits sociaux. Les AAV veillent à assurer les droits fondamentaux de chacun».
«On peut souligner la présence des intervenants sociaux en commissariat et gendarmerie (ISCG) qui contribuent à renforcer les dispositifs de prévention et de protection. De nombreuses AAV portent ce dispositif ou collaborent avec ces professionnels de l'action sociale. Ces derniers assurent un espace d'écoute et d'expression pour les victimes, qu'elles souhaitent déposer plainte ou non», poursuit la structure.
De plus, les Associations d’Aide aux Victimes, de par les travailleurs sociaux intégrés au sein des équipes, «contribuent activement à l'évaluation et à la coordination des actions d'interventions sociales, en identifiant les problématiques sociales liées à l'infraction, en favorisant l'accès aux droits et en renforçant la capacité d'action des personnes concernées».
Pour conclure, France Victimes assure à CNEWS que l’accompagnement social joue un rôle essentiel «dans le soutien des personnes victimes d'infractions en leur offrant une assistance immédiate, une protection durable et un accompagnement global tant pour soutenir la (re)création des liens, que pour favoriser la réparation sociale et la résilience des victimes».