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Mort de Shaïna : un ex-petit ami aux assises cette semaine pour «assassinat»

Le jeune homme, âgé de 17 ans à l’époque, est soupçonné d'avoir attiré la jeune fille de 15 ans dans le cabanon d'un jardin ouvrier pour la poignarder puis brûler son corps. [(Photo fournie par la famille)]

Après la mort de Shaïna, 15 ans, à Creil en 2019, un jeune homme comparaît depuis ce lundi 5 juin aux assises. Il s’agit de son ex-petit ami, âgé de 17 ans à l’époque, accusé d’avoir assassiné et brûlé vive la jeune fille.

Un jeune homme comparaît à partir de ce lundi 5 juin, et jusqu’à vendredi prochain, devant la cour d’assises des mineurs dans l’Oise. Il est accusé d'avoir assassiné et brûlé vive en 2019 Shaïna, 15 ans, probablement enceinte de lui et victime d'une «réputation de fille facile» depuis des agressions sexuelles collectives subies en 2017 à Creil.

Le jeune homme, âgé de 17 ans à l’époque, est soupçonné d'avoir attiré la jeune fille de 15 ans dans le cabanon d'un jardin ouvrier pour la poignarder puis brûler son corps. Il a toujours contesté son implication.

Deux ans plus tôt, Shaïna avait été victime d'agressions sexuelles dans une clinique désaffectée, pour lesquelles quatre autres jeunes ont été condamnés jeudi en appel à des peines allant de six mois à deux ans de prison avec sursis. Lors de son agression, Shaïna avait été filmée par ses agresseurs tentant de cacher son sexe sous les injures. 

Les images diffusées sur Snapchat par ses agresseurs l’ont exposée à un «dénigrement grandissant».

Un corps calciné aux «multiples plaies»

Le 27 octobre 2019, le corps de la jeune fille avait été découvert presque entièrement calciné par les policiers, guidés par une rumeur. 

Les expertises médico-légales ont révélé de «multiples plaies» à l'arme blanche, notamment au ventre, mais aussi de la suie dans les poumons, montrant qu'elle respirait encore au début de l'incendie.

L'avant-veille, Shaïna était sortie après un dîner familial, pour ne plus jamais revenir. Dans son sac à main, ses proches avaient retrouvé un test de grossesse positif.

Selon diverses expertises, l'adolescente, qui avait fait l'objet d'une IVG quelques mois plus tôt, entamait très probablement une nouvelle grossesse. D'après l'enquête, elle en était au moins persuadée et attribuait la paternité à l'accusé, avec qui elle entretenait une liaison.

Deux appels anonymes, puis un témoignage clé, ont vite orienté l'enquête vers lui. 

Un ami du suspect raconte que ce dernier est venu chez lui, la nuit des faits, et lui a confié avoir donné rendez-vous à Shaïna pour la tuer. 

Il aurait demandé à la jeune fille de se mettre nue, l'aurait poignardée une quinzaine de fois, et aurait été blessé par un retour de flamme. 

Shaïna a été traitée «comme une chose, avec qui on couche, mais qu'on peut supprimer», déplore Me Negar Haeri, avocate de la famille. 

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