Une nouvelle fusillade a éclaté à Marseille dans la nuit de mardi à mercredi, dans une cité gangrénée par le trafic de drogues, provoquant la mort d’un homme d’une trentaine d’années.
La 22e victime depuis le début de l’année dans la ville. Un homme d’une trentaine d’années a été tué par balles dans la nuit du mardi à mercredi, dans une cité connue pour les trafics de drogues, à Marseille.
«Il y a eu des coups de feu à la cité de La Paternelle, un homme d'une trentaine d'années est décédé», a indiqué une source policière, confirmant une information de RMC.
A noter que la victime se trouvait au moment des faits sur un point de vente de drogues, toujours selon la même source, sachant que la cité La Paternelle, située dans le nord de la deuxième ville de France, est au cœur d'une lutte entre groupes rivaux pour prendre le contrôle de ses juteux points de deal. L'homme était connu pour des faits liés aux stupéfiants. La police judiciaire est saisie de l'enquête.
Des victimes souvent jeunes
Depuis le début de l’année, et avec ce nouvel homicide, le bilan des violences sur fond de trafic de drogues est porté à 22 victimes, dont 20 tuées par balles, une lynchée à mort et une dernière retrouvée dans le coffre d'une voiture incendiée, vraisemblablement tuée par balles.
Le plus souvent, ces personnes décédées sont des hommes, parfois des adolescents, situés en bas de l'échelle des trafics, guetteurs ou vendeurs sur les points de deal, visés par des tueurs de bandes rivales. Mais certaines, comme une mère de famille de 43 ans touchée par une balle en bas de chez elle le 10 mai, pourraient être des victimes collatérales.
Les conflits de territoire entre trafiquants pour le contrôle des lucratifs points de deal installés dans des cités de la ville sont en train de virer à la «vendetta», avaient estimé début avril la préfète Frédérique Camilleri et la procureure de Marseille Dominique Laurens.