Le pasteur de l’église Saint-Guillaume à Strasbourg (Grand-Est) est victime de menaces de mort depuis plusieurs semaines, après avoir accueilli une performance de pole dance à la fin du mois de mars.
L’initiative a suscité la colère des plus conservateurs. Depuis plusieurs semaines, Daniel Boessenbacher, pasteur de l’église Saint-Guillaume à Strasbourg (Grand-Est), est victime de menaces de mort, notamment par voie postale, encourageant à lui «couper la tête».
Pour cause, sa paroisse a accueilli fin mars une adaptation de la célèbre œuvre musicale «Stabat Mater», dans laquelle figuraient des performances de pole dance. Le programme faisait «aguicheur, mais c'était soft», avait tempéré le pasteur Daniel Boessenbacher auprès de l’AFP, peu après l’événement.
Si le spectacle a suscité la surprise de quelques spectateurs, il n’a pas fait l’unanimité. Si certains fidèles ont quitté la paroisse, certains réfractaires sont passés à la violence, poussant même le pasteur à porter plainte.
Une antenne LGBT-friendly dans la paroisse
A titre d’exemple, Daniel Boessenbacher a reçu une lettre anonyme, glissée sous la porte de l’église, appelant à ce «qu'on lui coupe la tête» pour avoir «donné la clé de notre sainte église à ce serpent qui fait la danse». Dans sa paroisse, ont également été retrouvés des tracts du spectacle de pole dance, complétés de la mention «A mort».
La paroisse Saint-Guillaume fait souvent grincer des dents en raison de sa programmation parfois audacieuse : on «doit s'ouvrir à des choses différentes, peut-être pour dépasser l'image» de «quelque chose de fermé», de «vieillot», a défendu le pasteur.
Depuis plusieurs années, l’église qui se revendique LGBT friendly accueille une antenne inclusive qui œuvre pour l'ouverture de l'Eglise aux personnes LGBT+.