De nouvelles informations révèlent que la victime du meurtre, survenu dans les rues du 8e arrondissement de Paris en mai 2023, aurait été confondue avec un bandit qu'il hébergeait depuis quelques jours. Quatre hommes ont été récemment arrêtés.
Ruben Azoulay a-t-il été abattu par erreur le 24 mai 2023, sur le boulevard de Courcelles dans le 8e arrondissement de Paris ? C'est une piste désormais privilégiée et révélée par Le Parisien dimanche 11 février, alors que quatre hommes suspectés d'avoir mené ce commando meurtrier ont été interpellés.
L'agent immobilier et père de famille de 31 ans avait été mortellement touché par des individus à scooter et moto, qui l'avaient suivi devant l’agence gérée par son père, dans laquelle il travaillait, avait appris CNEWS. Selon les informations données par le parquet de Paris, il avait tenté de se réfugier dans un commerce après avoir été visé par les tirs.
Les forces de l'ordre avaient retrouvé les véhicules vraisemblablement utilisés par les tireurs à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine). Ils auraient été aspergés d'un extincteur avant d'être abandonnés et les suspects ont poursuivi leur fuite dans une voiture, avait révélé CNEWS.
Confondu avec un certain «Paulo»
Mais selon les témoignages de ses proches, relayés par le quotidien, il est évident que Ruben Azoulay n'était pas la personne initialement visée, et que la cible était un certain Olivier S., également appelé «Paulo», âgé de 41 ans.
Connu des services de police, ce dernier était un ami de la victime qui l'avait hébergé plusieurs jours avant sa mort, après avoir été victime d'une tentative d'enlèvement à Saint-Mandé, quelques jours avant le drame.
Le trentenaire était connu de la justice pour des faits de violence et de droit commun, a indiqué le parquet à CNEWS. Mais selon des informations relayées par Le Parisien, il s'était assagi depuis plusieurs années après des actes de petite délinquance, qui l'avaient emmené à la prison de la Santé.
Un crime lié au grand banditisme ?
Le Parisien a également révélé l'arrestation récente de quatre hommes, dans le cadre de la commission rogatoire délivrée par un juge d’instruction parisien.
Originaires du nord de la France, les suspects seraient venus exprès en région parisienne, peu de temps avant commettre le meurtre, pour fournir des voitures-relais aux membres principaux du commando.
La piste du quiproquo est notamment accréditée par une source proche de l'enquête qui indique au Parisien que les deux hommes portaient une veste similaire le jour du meurtre.
Pour l'heure, les élements de l'enquête pointent en faveur d'un crime affilié au grand banditisme, au trafic de drogue et au trafic d'armes.