Le rappeur Kalash doit être jugé ce mardi 23 mai à Paris pour de multiples délits à l’encontre de policiers lors d’une arrestation sur les Champs Elysées datant de 2019.
Reporté à de multiples reprises, le procès du rappeur Kalash devrait enfin avoir lieu, ce mardi 23 mai au tribunal correctionnel de Paris. Le chanteur martiniquais, Kevin Valleray de son vrai nom, est poursuivi pour délit de fuite, outrage, rébellion, menace et blessures involontaires contre des policiers qui l’avaient interpellé sur les Champs Elysées dans la nuit du 16 au 17 mars 2019.
Cette affaire comporte un autre volet puisqu'il accuse, dans le même temps, les forces de l’ordre de violences. Une enquête de l’IGPN a été menée et ses conclusions, qui seront dévoilées lors de l’audience, sont liées au dossier.
Deux versions qui s'opposent
Le rappeur avait été contrôlé après avoir commis une série d’accrochages au volant de sa voiture. Des images filmées par des témoins de la scène le montraient très énervé, en train d’insulter les policiers qui lui demandaient de mettre ses mains sur le capot pour être arrêté. Il demandait également aux passants de filmer la scène, ce que les agents ont stipulé dans leur rapport.
Les faits se seraient poursuivis dans le véhicule de police, où le rappeur s'était volontairement frappé la tête contre une vitre, selon les agents. Celui-ci avait de son côté dénoncé des coups et des insultes, puis avait porté plainte.
L’affaire, complexe avec les deux procédures liées, a été reportée à cinq reprises, notamment pour s’assurer qu’elle serait jugée par un collège de magistrats, et non par un juge unique. La dernière fois, en décembre dernier, l'avocat de l'accusé n’avait pu être présent, pour des raisons personnelles.
Le rappeur Kalash a déjà été condamné à 15.000 euros d’amende, en 2020, pour des faits commis en 2014 et se rapprochant fortement de ceux qui lui valent un nouveau procès, puisqu’il s’agissait de violences contre trois policiers.