Alors qu’une action anti-homophobie se déroulait jeudi 11 mai dans un collège situé à Genk (Belgique), plusieurs élèves l’ont perturbée en criant «Allah Akbar», et en crachant sur le drapeau LGBT+.
Des images largement diffusées sur les réseaux sociaux. Jeudi 11 mai, un collège de la ville de Genk (Belgique) organisait une action de sensibilisation contre l’homophobie, avec l’installation d’un stand et un atelier de lutte anti-homophobe dans la cour de récréation.
C’est alors que plusieurs dizaines d’élèves se sont rassemblés autour du stand de l’association LGBT+ «Ook Genks Wel Anders», afin de perturber leurs actions. Les individus se sont adressés violemment aux agents de la mairie, ainsi qu’à un bénévole de l’association, en criant notamment «Allah Akbar».
«Un groupe de jeunes a commencé à se moquer de nous. De plus en plus d'élèves sont arrivés, à la fin ils étaient une centaine», a témoigné un employé de la mairie qui était sur place au moment des faits. «Ils nous ont crié dessus, nous ont jeté des bouteilles et ont craché sur les cœurs arc-en-ciel exposés sur le stand», a-t-il ajouté auprès du site néerlandophone VRT News.
Le maire porte plainte
Selon le même témoignage, les enseignants de l’établissement ont essayé de s’interposer entre les agresseurs et les bénévoles, en vain. Ce n’est qu’après la récréation que le calme est revenu, lorsque les élèves sont remontés dans leurs salles de classe.
Des vidéos de l’agression ont très largement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant l’indignation de nombreux internautes. La directrice générale du collège a affirmé être «choquée» par des évènements «inadmissibles», et s’est engagée à organiser un dialogue avec les élèves, en collaboration avec la mairie.
De son côté, le maire de Genk, Wim Dries, a déclaré qu’il porterait plainte auprès des autorités : «L'agression contre nos employés et contre le bénévole d'OGWA est inacceptable. Il devrait toujours y avoir du respect, même lorsque nous sommes en désaccord» a-t-il déclaré.