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Paris : un enseignant d'un lycée brûle 63 copies du bac pour protester contre la réforme de l’Éducation nationale

L’enseignant a été placé en garde à vue à la suite de son acte. [JACQUES DEMARTHON / AFP]

Un professeur contractuel d’anglais, du lycée professionnel Maria Deraismes à Paris, a été placé en garde à vue après avoir brûlé 63 copies du baccalauréat, pour protester contre la réforme du lycée professionnel récemment annoncé par Emmanuel Macron.

Une vive colère. Ce mardi 9 mai, un professeur d’anglais du lycée professionnel Maria Deraisme, dans le 17e arrondissement de Paris, a mis le feu à 63 copies du baccalauréat de ses élèves, dans une corbeille en métal, pour dénoncer la nouvelle réforme du lycée professionnel et plus précisément les méthodes de notation des épreuves.

L’enseignant, en fin de contrat, voulait ainsi faire «annuler l’épreuve de manière à ce qu’il n’y ait pas de notes catastrophiques», a-t-il déclaré à nos confrères du Parisien. Selon lui, sur l’ensemble des copies, seules 7 étaient «passables au standard du bac pro».

Selon les informations de franceinfo, l’enseignant a été placé en garde à vue à la suite de son acte, qu’il a lui-même filmé et diffusé.

Aucune pénalité pour les élèves

Le ministère de l’Éducation nationale a assuré que «toutes les dispositions ont d’ores et déjà été prises pour que les élèves ne soient pas pénalisés dans le cadre de leur examen du baccalauréat».

De son côté, le rectorat de Paris a indiqué qu’une procédure de «ressources humaines» était en cours et qu’une plainte allait être déposée contre l’enseignant.

La semaine dernière, lors d’un déplacement à Saintes (Charente-Maritime), Emmanuel Macron a détaillé les grands axes de sa réforme des lycées professionnels. Le chef de l’État a accentué sur «la lutte contre le décrochage scolaire, l’amélioration de l'insertion professionnelle et la reconnaissance du travail et de l’engagement du corps enseignant».

«On va mettre un milliard d'euros par an en plus sur le lycée professionnel. (...) On doit aller vers 100% d'insertion professionnelle», a-t-il annoncé, pour qui «investir dans ces établissements» ne constitue pas simplement une réforme, mais «une cause nationale».

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