Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a encouragé les préfets à permettre aux forces de l’ordre d’utiliser des drones pour lutter contre les rodéos urbains.
Autorisés depuis peu, les drones doivent être une solution de plus pour les forces de l’ordre dans leur lutte contre la délinquance. Ainsi, Gérald Darmanin a envoyé samedi un message aux préfets leur indiquant qu’ils ne devaient pas hésiter à recourir à ces aéronefs pour s’en prendre aux rodéos sauvages.
Le ministre de l’Intérieur a ainsi demandé que «policiers et gendarmes multiplient les opérations de présence (pour) lutter contre les rodéos urbains». «L'utilisation des drones en renseignement ne doit pas être négligée», a-t-il spécialement pointé, selon l'AFP. Il a invité les préfets à «faire connaître ces opérations», en précisant qu’il allait y être «particulièrement attentif».
Repérer plus facilement les rodéos
La demande de Gérald Darmanin intervient alors que la possibilité d'usage des drones par les forces de l'ordre est toute récente. Le décret le permettant date en effet du 19 avril. Les fonctionnaires peuvent utiliser ces appareils équipés de caméras pour le maintien de l'ordre ou encore la «prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens».
C’est dans ce cadre-là, alors que les rodéos urbains provoquent de dangereux comportements et des accidents parfois très graves, que les drones pourraient donc venir appuyer les agents sur le terrain. Leur présence dans les airs pourrait permettre de repérer plus facilement un groupe de personnes s'adonnant à cette pratique illégale.
Dans un tweet, le ministre a annoncé que 5.000 opérations contre ce fléau ont été réalisées depuis le 1er avril, permettant 417 interpellations, la saisie de 149 deux-roues et de 63 voitures.
Par ailleurs, le message de Gérald Darmanin demandait aussi aux préfets «d'être personnellement présents» auprès des forces de l'ordre, «et en lien avec les syndicats» pour les manifestations du 1er mai. Plusieurs préfectures, dont celles de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône ou de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde, ont déjà annoncé avoir pris des arrêtés autorisant l'usage des drones par la police lors de cette journée.