Quatre Bosniens qui volaient des cartes bancaires après avoir épié le code tapé par leurs victimes, ont été condamnés chacun à des peines de prisons par le tribunal correctionnel de Quimper, ce vendredi. Ils auraient commis plus d'une centaine de vols partout en France.
Des vols dans tout le pays. Un groupe de quatre personnes, des ressortissants bosniens, ont été condamnés pour des vols de cartes bancaires. Leurs victimes étaient principalement des personnes âgées.
Trois d’entre eux ont été sanctionnés de deux ans de prison ferme par le tribunal de Quimper. Une quatrième prévenue, la plus jeune de cette bande âgée de 19 à 34 ans, qui sévissait dans plusieurs pays européens, a été condamnée à un an de prison avec sursis.
Le ministère public avait quant à lui requis six ans de prison contre le seul homme de la bande, quatre ans contre deux des suspectes, et dix-huit mois contre la plus jeune du groupe.
Les quatre Bosniens étaient poursuivis pour avoir volé des centaines de personnes âgées, et ce, dans toute la France. Leur gain est estimé à plus de 150.000 euros. L'âge moyen des victimes était de 77 ans.
Des vols commis dans plusieurs pays européens
Ils avaient été incarcérés le 1er mars grâce à une enquête entamée dans le Finistère. Le département subissait alors un épisode de «shoulder surfing», une technique qui consiste à regarder par-dessus l'épaule de la victime pour l'observer taper son code de carte bancaire avant de la lui voler.
Ce sont les gendarmes de la brigade de recherches de Quimper et de l'antenne rennaise de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), qui ont constaté la présence récurrente de ce groupe d’individus sur les caméras de vidéosurveillance de plusieurs centres commerciaux de la région.
Ils ont ensuite découvert que le groupe opérait dans la France entière, avec pour effet la création d'une cellule d'enquête nationale, en janvier. Des rapprochements ont permis aux enquêteurs d'établir que ces quatre personnes commettaient le même type de méfaits en Espagne, en Italie, en Suisse, en Croatie et en Allemagne.
Les quatre suspects, localisés grâce à des surveillances transfrontalières, ont finalement été interpellés fin février dans un hôtel de Corrèze, avec une somme de 12.000 euros.