Un homme de 30 ans a reçu une peine de trois ans de prison ferme, pour un coup de skateboard qu’il a porté à la tête d’un policier lors d’une manifestation contre la réforme des retraites à Besançon (Doubs).
L’acte était d’une grande violence. Un manifestant de 30 ans a causé 18 points de suture à un policier, en le frappant à la tête avec son skateboard. Il a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal de Besançon (Doubs), mercredi.
Les faits s’étaient déroulés lundi soir, lors d’une manifestation contre la réforme des retraites. Ils avaient été filmés par le média local Média 25. Alors que l’agent intervenait avec des collègues pour interpeller un individu, l’auteur de l’agression, cagoulé, était arrivé par derrière pour écraser violemment son skateboard sur le crâne du fonctionnaire, alors à genou.
Jugé en comparution immédiate, il a «pleinement reconnu les faits et a présenté des excuses sincères», selon les déclarations de son avocat à l’AFP. Déjà connu de la justice, avec sept condamnations à son actif, le trentenaire a donc été condamné à trois ans de prison ferme et incarcéré dans la foulée. Il a également l’interdiction de se rendre en Franche-Comté pendant cinq ans. Il peut faire appel.
Alors que de nombreux interpellés ne sont pas poursuivis en justice ou que ceux qui le sont se trouvent finalement relaxés, faute de preuves matérielles probantes, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, a envoyé il y a cinq jours une note aux parquets leur demandant une «réponse pénale systématique et rapide» pour les auteurs de débordements dans les manifestations. Il a notamment appuyé sur des «peines complémentaires permettant d’éviter la réitération des faits», comme «les peines d’interdiction de séjour ou d’interdiction de paraître en certains lieux».